Inaporc boucle son budget
Dans son allocution à l’assemblée générale d’Inaporc hier, Dominique Bussereau, ministre de l’Agriculture, s’est « réjoui de l’évolution favorable des actions portées devant la juridiction administrative au sujet notamment de la reconnaissance de l’interprofession ou du recouvrement de la CVO ». Le budget d’Inaporc a en effet été bouclé in extremis fin mai, quatre jours après le jugement non suspensif qui lui permettait de commencer la mise en recouvrement de la contribution de la Cooperl. Le grand sujet de réjouissance de l’assemblée générale a été la finalisation du dossier de l’équarrissage, qui a mis en péril le bon fonctionnement de l’interprofession dès sa création en 2003. Les 35 millions d’euros nécessaires au SPE sont financés par l’Etat à hauteur de 13 millions (52 centimes/porc). Les 22 millions d’euros restants sont financés à partir de la taxe d’abattage payée par les abatteurs au trésor public. Le système de prélèvement de ces sommes a été mis en place le 6 juin. Guillaume Roué, président d’Inaporc, a souligné la bonne volonté de la production qui participe au SPE à hauteur de 9 cts/porc abattu, soit 25 % des coûts de destruction des cadavres issus des élevages. Il faut cependant souligner qu’au niveau européen, ce versement est indispensable au maintien de la subvention de l’Etat. Sans trop s’engager, le ministre de l’Agriculture a promis de « faire droit à votre demande ( d’Inaporc, Ndlr) d’un soutien exceptionnel à la filière afin de souligner cet effort». Les bons élèves devraient donc être récompensés... Fort de ce succès, et après avoir décidé d’une dérogation de la règle de l’alternance, le conseil d’administration d’Inaporc a été réélu à l’unanimité pour les trois prochaines années.