Inaporc au secours de la charcuterie à la coupe
La campagne sur le porc s'enrichit d'un volet supplémentaire. Inaporc prépare une action sur le rayon charcuterie à la coupe en grande distribution. 880 magasins, sous enseigne Monoprix, Auchan, Carrefour, Match, Cora, Système U, Leclerc, Géant, sont visés. Un affichage est prévu, de même que la diffusion d'une brochure proposant des informations et des recettes. L'opération, programmée entre le 23 mars et le 1er avril, sera relayée en radio et dans la presse. Comme à l'accoutumée, les spots et publi-reportages concerneront la charcuterie et la viande fraîche.
Les fabricants et les distributeurs veulent « rompre avec la désaffection » du rayon coupe, souligne un communiqué de la Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viandes (Fict). Car celui-ci va mal (lire notre édition du 9 février). De nouveaux chiffres viennent le confirmer. Selon les résultats Sécodip, les achats de charcuterie à la coupe sont en baisse de 12 % en 2005 par rapport à 2004. Ils ne représentent plus que 37 % des achats en grande distribution. « Ce rayon a pourtant des adeptes, car il incarne la tradition et le “petit plus” de plaisir du week-end, estime la Fict. Les consommateurs restent attirés par un rayon vivant, riche de spécialités régionales où le contact avec un professionnel permet de découvrir et d'être informés sur les produits qu'ils désirent acheter ».
Manque de professionnalisme
Oui, mais voilà, on lui reproche le temps d'attente, le manque de professionnalisme des vendeurs et l'absence de différenciation des charcuteries par rapport à l'offre en libre-service. Les GMS ferment peu à peu leurs rayons coupe, investissent faiblement dans la formation du personnel, alimentant ainsi une spirale de désaffection. Le frais emballé, censé apporter une solution, ne représente que 3 % des achats de charcuterie en grande distribution.
A l'inverse, le LS confirme sa bonne forme. D'après Sécodip, la consommation y a augmenté de 7 % par rapport à 2004 et de 12,5 % par rapport à 2003. Les jambons secs et les saucissons secs tranchés connaissent un réel succès auprès des consommateurs et particulièrement des jeunes, avec une progression de 20 % en deux ans. Le jambon cuit continue son expansion, avec +8 % en 2005. Les saucisses à cuire, les merguez et boudins, habitués du rayon coupe, sont de plus en plus achetés en LS (respectivement +18 % et 21 % sur un an).