Inaporc achoppe sur son financement
Le conseil d'administration d'Inaporc, réuni hier, a décidé de reporter au 16 janvier 2008 le renouvellement de l'accord interprofessionnel sur son financement. Cette décision fait suite au contentieux avec la Cooperl concernant les Contributions volontaires obligatoires (lire notre édition d'hier). La coopérative a cessé de prélever auprès de ses adhérents la cotisation Inaporc de 15 centimes par cochon, entraînant derrière elle Arca (ce qui, au passage, accrédite les rumeurs d'un rapprochement entre les deux opérateurs).
Résultat, le manque à gagner en termes de CVO représente l'équivalent de 5 millions de porcs, soit 20 % de la production française. L'interprofession doit entamer la semaine prochaine des discussions avec les deux coopératives contestataires, sous l'égide du Comité régional porcin de Bretagne. Si un accord intervient, elle suspendra la procédure entamée auprès de la Cour d'Appel de Rennes, laquelle doit rejuger l'affaire après l'arrêt en Cassation rendu la semaine dernière. « Inaporc ne peut se réduire à un lieu de discussion, sans actions concrètes, ce qui la conduirait à une mort assurée», a prévenu son président Guillaume Roué hier en conférence de presse.
L'interprofession souligne avoir obtenu la reconnaissance auprès des pouvoirs publics, ainsi qu'à l'étranger. Elle possède un savoir-faire en matière de communication ou sur des dossiers techniques. « Sur un plan politique, son objet n'est pas de résoudre des crises », a-t-il ajouté. Les pouvoirs publics vont sûrement suivre ce différend de près, vu l'importance accordée aux interprofessions.