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Importante et rapide progression des prix

Des timides manifestations de raffermissement notées dans notre dernière chronique, le marché céréalier est passé à un redressement important et régulier. Une reprise, influencée par les conditions météos aux Etats-Unis, peut-être éphémère.

Période du 27 septembre au 7 octobre. Les rebonds encore modérés et la moindre morosité du marché que nous notions dans notre dernière chronique ont évolué rapidement en une reprise très sensible et régulière pour pratiquement l'ensemble des produits. En ce qui concerne le blé, la faiblesse relative de l'euro, qui s'est accentuée, constitue toujours l'atout majeur en lui assurant une compétitivité sur le marché mondial (particulièrement par rapport à l'origine mer Noire), que concrétise le rythme des embarquements, notamment à destination de nos partenaires européens, pour du blé fourrager. Un autre facteur plus conjoncturel s'est ajouté à la bonne tenue de la demande, c'est la dégradation des conditions météorologiques dans la Corn Belt aux États-Unis qui a considérablement ralenti les chantiers de récolte de maïs et entraîné un net rebond des cours à Chicago. Mais ce facteur de hausse risque de n'être que passager. Les prix du blé français ont donc repris 7 à 8 euros en une semaine, sur Euronext comme sur le physique pour atteindre 164 euros rendu Rouen en qualité 76/220/11, le blé fourrager suivant la même ligne haussière.

Le marché de l'orge, déjà tendu par le courant commercial en portuaire, s'est aisément inséré dans le mouvement haussier du moment pour atteindre 156 euros rendu Rouen, un prix comparable à celui du blé au plus fort de sa dépression, il y a trois semaines.

Maïs compétitif par rapport à l'origine ukrainienne

Malgré la hausse des prix (140 euros fob Rhin), le maïs se montre encore compétitif par rapport à l'origine ukrainienne dont la présence sera sans doute réduite de moitié sur le marché de l'Union européenne par rapport à 2013/2014. Les bonnes conditions météorologiques de ces dernières semaines ont permis aux agriculteurs de maintenir le maïs sur pied plus longtemps, gagnant ainsi des points de séchage, et évitant une trop forte pression des livraisons aux collecteurs. La collecte de blé et d'orge très élevée en juillet a retrouvé, avec les entrées d'août, son équilibre sur l'ensemble des deux premiers mois de campagne. La note du ministère de l'Agriculture sur la conjoncture « grandes cultures », publiée le 6 octobre, a confirmé l'importance de la récolte française de maïs en prévoyant une production de maïs grain (hors semences) de 16,31 Mt, soit 300000 t de plus que prévu en septembre et 10,7 % de mieux que l'an dernier. Pour ce qui est des céréales à paille, le ministère confirme une production de blé tendre à 37,5 millions de tonnes et un redressement de la production d'orge de 14 %, 11,75 millions de tonnes.

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