Imbroglio à la tête de la Conf’
Le départ de Gérard Durand de son poste de porte-parole de la Confédération paysanne jeudi dernier a fait quelques remous , quelques heures à peine après la fin du scrutin des Chambres d’Agriculture. Dans la foulée de cette annonce, un correspondant de l’AFP sollicite quelques explications. « Un membre du secrétariat national du syndicat » lui répond que les raisons de la démission de Gérard Durand sont « personnelles». Patatras, le vendredi, le même Gérard Durand diffuse un communiqué dans lequel il dément cette version, parle de « divergences d'analyses et de stratégies » et explique qu'« il est tout à fait essentiel de poursuivre des revendications sectorielles et concrètes sur le prix des produits, l'application de la PAC... ». En clair, la Confédération paysanne se complairait dans une posture trop idéologique et refuserait des compromis qui permettraient de « défendre le sort des paysans et des paysannes ». Est-ce une coïncidence ? Le même jour, la Confédération Paysanne publie un communiqué pour assurer Dominique Bussereau de son soutien contre le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson. « Une fois n'est pas coutume, la Confédération Paysanne soutient le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau. Nous lui demandons de refuser de sacrifier les paysans français et de rappeler de nouveau à l'ordre Peter Mandelson dont les propositions n'ont aucune légitimité ». Serait-ce un pas vers le syndicalisme réformiste ?