Ils ont dit
L'incertitude pesant sur l'issue du referendum du 29 mai a sans doute contribué à faire sortir les dirigeants agricoles du bois. Après l'engagement personnel de Jean-Michel Lemétayer, quatre responsables de l’assemblée permanente des chambres d’agriculture (son président Luc Guyau, Jean Salmon, Jo Giroud et Eugène Schaeffer) ont indiqué hier qu'ils prenaient l'initiative commune « d'inviter l'ensemble des responsables agricoles qui le souhaite, à se fédérer pour soutenir, à titre personnel, le projet de traité constitutionnel ». Le projet de déclaration adressé aux responsables agricoles, qui sont invités à le signer, sera rendu public prochainement. De leur côté, les jeunes agriculteurs de JA ont également appelé à voter oui.
Il faut dire que la pression s'est encore un peu accrue ces derniers jours sur les agriculteurs de la part des partisans du « oui », certains n'hésitant pas à dramatiser l’enjeu. L'ancien Premier ministre Michel Rocard, a affirmé que « si la France dit non » au référendum sur la Constitution européenne, « les agriculteurs perdront tout », interrogé lundi sur France 2. Pour les agriculteurs, « ce n'est pas une balle qu'ils se tirent dans le pied, c'est un obus de mortier », a ajouté Michel Rocard. Pour ce partisan du oui et député européen, « c'est une telle certitude que ça va tomber sur la PAC », politique agricole commune, que « je ne comprends pas comment les gens ne font pas attention à ça ».
De leur côté, Nicolas Sarkozy, Claudie Haigneréet Fabienne Keller ont tenté de convaincre des agriculteurs de voter oui lors d’une téléconférence à partir du siège de l’UMP. Des agriculteurs céréaliers de Saint-Lambert-des-Bois (Yvelines), qui ont le sentiment que l'Europe « brade » le secteur agricole et qui « vivent très mal la construction européenne » et « la surcharge administrative » qu'elle leur apporte, ont donné le plus du fil à retordre aux trois responsables politiques. « Je conteste l'évolution (de l'UE) qui compense la baisse des prix par des subventions (...) mais dire non par mauvaise humeur, ça risque de casser ce qui a sauvé toute l'agriculture française », a affirmé M. Sarkozy.
Selon Le Parisien, Benoît XVI « cardinal à la sobriété légendaire, a bu une gorgée de champagne» après son élection par le conclave. Le nouveau pape est donc un ami du vin, mais se situerait plutôt du côté des défenseurs des animaux. Quelques heures après l'élection, l'organisation de défense des animaux People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) rappelait en effet les propos tenus par le cardinal Ratzinger en 2002. Selon elle, le futur pape aurait déclaré que le fait de « rabaisser des créatures au rang de commodité », spécialement en gavant les oies et en confinant les poulets dans des usines surpeuplées, lui semblait « en contradiction avec le rapport de fraternité prôné dans la Bible ».