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Ils ont dit

Les 38 millions d'euros d'indemnités versées par Carrefour à son ex-P-dg Daniel Bernard ont fait l'objet de très vives controverses ces derniers jours. « Je suis scandalisé à titre personnel et je ne suis pas le seul, ce sont des chiffres qui nous dépassent, nous les chefs de PME », a indiqué Jean-François Roubaud, le président de la Confédération générale des PME, à I-Télé. « Je trouve que c'est scandaleux (...) même si (le patron) est bon », a-t-il insisté. Les Français ne peuvent pas aimer ce type d'entreprises, ils aiment les entreprises quand le patron est au boulot le matin à 8 heures », « mais pas ces gens-là, qui viennent prendre de l'argent et qui disent ‘merci, au revoir’», a-t-il conclu.

De son côté, le nouveau président du conseil de surveillance de Carrefour Luc Vandevelde a tenté de faire retomber la polémique en apportant quelques précisions. Daniel Bernard a bénéficié en quittant le groupe d'une « retraite-chapeau » d'un montant maximal de 29 millions d'euros ainsi qu'une indemnité équivalant à trois ans de salaires en échange d'une clause de non-concurrence (les 9 millions restants). Ces « retraites-chapeaux » ne constituent pas une somme versée d'un bloc mais un complément de retraite dont le versement sera étalé pendant toute la durée de la retraite des bénéficiaires. Vu l'incertitude sur le montant total de ce complément de retraite, Carrefour a provisionné sur ce poste 29 millions d'euros, a précisé Carrefour. M. Vandevelde a déclaré à quelques journalistes que sa propre rémunération, ainsi que celle du nouveau président du directoire Jose-Luis Duran, représentaient à elles deux « moins » que celle de l'ancien pdg.

Luc Guyau s'est montré particulièrement incisif sur le projet de loi d'orientation agricole au lendemain de son envoi au Conseil d'Etat. « Ce projet est loin de répondre aux ambitions initiales qui devaient ouvrir des perspectives à l'agriculture et aux agriculteurs pour les 15 ans qui viennent, écrivent les Chambres d'Agriculture. De recul en recul, les différentes mesures qu'il contient se contentent d'adapter quelques dispositifs. Les Chambres d'Agriculture s'interrogent, donc, sur la portée et l'impact d'une telle loi ».

En première ligne dans la défense du « oui », Dominique Bussereau affirme à nouveau dans un entretien au Monde daté de vendredi qu'il n'y a « rien » dans le traité constitutionnel européen « de nature à inquiéter les agriculteurs, bien au contraire ». « Si le non l'emporte, j'imagine aisément l'offensive de nombreux pays pour remettre en cause l'accord qui consolide financièrement la PAC jusqu'à 2013». M. Bussereau invite les dirigeants agricoles à se mobiliser. « Il faut aussi que des personnalités, comme Luc Guyau ou Jean-Michel Lemétayer, favorables au traité à titre personnel, fassent campagne ».

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