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Ils ont dit

Dans une interview à LSA (3/3), Frédérick Bouisset, le président du directoire de Fleury Michon, expliquait la semaine dernière sa stratégie en premier prix, avec sa marque Sur le pouce. « Notre but n’est pas d’entraîner la grande distribution à tirer les prix vers le bas. Nous espérons juste qu’elle trouvera le bon équilibre entre les premiers prix, la MDD et les marques nationales. Ce, en se rapprochant de la stratégie du distributeur espagnol Mercadona plutôt que des modèles allemands». Selon l’industriel, présent à la fois sur le haut de gamme et les premiers prix, « si le seul attrait de la grande distribution traditionnelle est le prix et non plus le choix des marques, il me semble que de nombreux clients iront encore plus facilement dans le hard-discount. Je préfère un scénario à l’espagnole, où les marques nationales et les enseignes travaillent de concert à tirer les prix vers le bas, en jouant sur les volumes et non sur la qualité». Pour Frédérick Bouisset, il existe en effet un vrai risque que la distribution nationale ne structure plus ses rayons qu’autour des MDD et des premiers prix.

Les grossistes reviendront à Interfel sous certaines conditions. «L’interprofession, c’est comme la Fraîch’Attitude, c’est un état d’esprit : identifier ce que l’on peut faire et construire ensemble et non ce que l’on peut imposer aux autres», explique Bernard Piton, le président de l’UNCGFL à FLD (8/3). «Nous reviendrons à Interfel pour nous associer aux seules missions qui sont les siennes quand les tenants du discours économique (y compris syndicaux) se seront ralliés à cet état d’esprit.» Le représentant des grossistes, qui dément tout « chantage », déplore la baisse des tonnages et du chiffre d’affaires des f&l commercialisés en 2004. Mais reste optimiste pour l’avenir de sa profession : « les stratégies de masse montrent leurs limites, celles plus complexes de différenciation, de fragmentation, de proximité vont être des obligations pour le sauvetage de toute la filière, en amont comme en aval : c’est plus compliqué, et quand c’est plus compliqué, c’est meilleur pour les grossistes».

Sélectif. Serge Papin, nouveau p-dg de la centrale nationale Système U, s’en est pris mercredi au projet de loi de réforme de la loi Galland. « En fait c’est une loi pour l’Ilec» (ndlr : Institut de liaisons et d’études des industries de consommation qui regroupe les fabricants de grandes marques), a-t-il déclaré, pointant notamment du doigt le fait que le projet laisse le pouvoir aux industriels sur leurs conditions générales de vente. «La loi Galland a déjà favorisé l’enrichissement des industriels. Regardez Procter&Gamble ou Coca-Cola qui présentent des progressions de résultats supérieures à 10%», a-t-il argumenté, menaçant d’une plus grande sélectivité sur les marques en réponse à la baisse des prix imposée par le futur projet de loi.

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