Ils ont dit
Dans Vive la Cantine sur M6 diffusé mardi soir, le jeune chef Cyril Lignacfait un jeu auprès de jeunes enfants d’une école primaire de Normandie pour tester leurs connaissances des légumes. Petit florilège des réponses obtenues à la question « qu’est-ce que c’est les enfants ?». A propos d’un artichaut : « c’est un chou !». D’une asperge : « c’est du blé pas mûr !». D’une endive : « c’est comme une banane mais c’est pas une banane» ; « mais non!, réplique un autre, c’est un poisson !». En revanche, dès qu’apparaissent pizza, hamburger, frites ou nuggets, les réponses touchent juste.
La pression s’accentue sur l’Europe à propos du cycle de Doha. Première manche avec Pascal Lamy, le directeur général de l'OMC, qui monte au filet pour défendre la poursuite des négociations. « Est-ce qu'il vaut encore la peine de se battre pour le cycle de Doha dans l'état où il est? Ma réponse est “oui”», a-t-il lancé, peu avant l'ouverture d'une rencontre du Groupe de Cairns. « Il est vraiment dommage que les négociations aient achoppé sur quelques milliers de tonnes de bœuf, quelques milliers de tonnes de volailles et quelques milliards de subventions» (sic), a-t-il déclaré. Deuxième manche avec le Premier ministre australien, John Howard, qui expédie un smash contre l’UE en lui reprochant d'avoir montré une «certaine indifférence» en n'envoyant pas son commissaire au Commerce à cette rencontre consacrée aux négociations sur la libéralisation des échanges mondiaux.
Le porte-parole des Verts Sergio Coronado a accusé cette semaine «l es industries de l'agro-alimentaire de mener une campagne d'acharnement contre le parti et ses représentants». « Après les saisies des comptes de Noël Mamère par Biogémma, c'est au tour de Gilles Lemaire», a-t-il dit. Selon Sergio Coronado, « ce sont à chaque fois des responsables Verts que les promoteurs des OGM choisissent comme cibles dans une volonté délibérée d'intimidation». Les Verts ont réaffirmé mercredi «leur solidarité» avec leur ancien secrétaire national Gilles Lemaire, qui vient de recevoir un avis de saisie immobilière concernant son appartement à Paris, à la suite de la destruction il y a deux ans de maïs transgénique à Marsat.
Ca n’a rien à voir avec l’agroalimentaire, mais on ne résiste pas à la tentation de reproduire quelques-uns des propos tenus en mai dernier par le Premier ministre hongrois devant des députés du parti socialiste et dont la diffusion à la radio publique a déclenché plusieurs nuits d’émeutes dans le pays. « Il n’y a plus le choix. Il n’y en a plus parce que nous avons merdé. Pas qu'un peu, beaucoup. Personne en Europe n'a fait de pareilles conneries, sauf nous. Cela peut s’expliquer. Nous avons évidemment menti durant les 18 ou 24 derniers mois. Il était parfaitement clair que nous ne disions pas la vérité». Un tel cri du cœur d’un élu au lendemain d’une victoire électorale méritait d’être relayé.