Aller au contenu principal

[Edito] Il y a un an….

© Pixabay

Il y a un an, l’Italie commençait à compter ses morts du coronavirus pendant qu’en France s’ouvrait le 57e Salon de l’agriculture. Un évènement clos un jour plus tôt que prévu face à l’arrivée inquiétante de l’épidémie dans l’Hexagone. Cette année, les halls du parc d’exposition de porte de Versailles restent désespérément vides alors que ce sont désormais les variants du coronavirus qui inquiètent. Les restaurants vont bientôt entamer leur 8e mois de fermeture depuis mars 2020, et dans leur sillage, leurs fournisseurs peinent de plus en plus à encaisser le choc. Le télétravail reste généralisé en France et bouleverse le monde de la restauration collective. Le e-commerce et la livraison à domicile poursuivent leur essor.

Il y a un an, les négociations commerciales se terminaient dans « un climat plus apaisé que les années précédentes », selon Didier Guillaume, alors ministre de l’Agriculture. Cette année, alors que la crise sanitaire a fait prendre conscience de l’importance de la résilience de l’agroalimentaire français, malgré quelques avancées dans certaines filières, « le compte n’y est pas ! », constatent dans un rare communiqué commun l’Ania, La Coopération agricole, la Feef et l’Ilec. Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a beau défendre depuis plusieurs mois la stratégie de la transparence des marges et de la création de valeur, « la guerre des prix est encore et toujours la règle », dénoncent les industriels. Et les enseignes de la distribution rechignent toujours à intégrer les hausses des matières premières, emballages et coûts de transport dans les négociations. Alors que la tribune du Salon de l’agriculture ne peut pas faire pression cette année sur les derniers jours de négociation, la DGCCRF tente de rétablir le rapport de force en faveur de l’amont en multipliant les contrôles sur l’utilisation des indicateurs, les pénalités logistiques et les prix signalés comme abusivement bas.

Un an de Covid-19 n’a pas contribué à changer les relations commerciales. Preuve s’il en est que les belles promesses sur le monde d’après sont vaines et que les réalités du monde d’avant s’imposent toujours.

Les plus lus

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

bateau porte conteneur a quai
Bovins : des exportations en baisse de 13 %, des importations en hausse de 6 % au niveau européen

Le solde du commerce extérieur de la filière bovine européenne s’est fortement dégradé au premier semestre 2025, alors que l’…

pièce de boeuf argentin
Comment le bœuf argentin gagne les boucheries de France

Le succès des restaurants de bœuf argentin à Paris s’étend aux boucheries de luxe. Sa notoriété en Europe est soignée en amont…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio