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Il n’y a plus qu’un pas de l’œuf label à l’œuf fermier

La nouvelle notice de l’oeuf label rouge sera proposée comme clé d’accès au terme « fermier » qui doit prochainement faire l’objet d’un décret. Ce qui ne fait pas l’affaire de tous.

Le Synalaf, qui salue l’homologation d’une fiche technique définissant les critères minimaux pour l’obtention d’un label « œuf » (arrêté paru au JORF du 10 mai 2005), souhaite que ceux-ci soient repris comme référence dans le prochain décret définissant l’œuf fermier. Son souci est de « recentrer les professionnels sur un seul message », explique un communiqué de presse, de façon à « dynamiser le positionnement des œufs label rouge». Ce document de 33 pages sera présenté à l’assemblée générale du Synalaf le 9 juin prochain. La mise au point de la notice technique a pris trois ans aux groupements de producteurs détenteurs d’un cahier des charges label rouge homologué. Leur effectif est aujourd’hui de 11. D’après le syndicat, la labellisation a progressé de 12,6 % à 134 701 764 œufs LR commercialisés en 2003, et aurait encore progressé de 15 % en 2004. Cette offre est au coude à coude avec l’œuf biologique et un consensus existe pour faire gagner des parts de marché à l’œuf LR « fermier ». Le fait que la notice exige des élevages de type familial et des poules rustiques adaptées à un élevage au sol et en extérieur est un pas important vers la légitimité du terme « fermier ».

Nids collectifs

Pour autant, si cette notice devient le socle de l’œuf fermier dans le cadre du futur décret, deux groupements au moins devront promouvoir d’autres arguments. Le premier est celui des Fermiers d’Argoat, qui font des œufs « fermiers » (15 millions labellisés) dans des élevages limités à un bâtiment de 6 000 pondeuses. La notice autorise 2 bâtiments de cette capacité par exploitation, ce qui correspond selon le Synalaf à une UTH. Le second est le GIE Cocorette, qui produit des œufs « fermiers » (150 M/an) pondus et ramassés en nids individuels de paille dans des bâtiments de 3 500 poules maximum (2 000 en moyenne). Or, la notice ne vient pas contrarier la pratique courante des nids collectifs et du tapis roulant. De plus, les poules du GIE Cocorette (qui n’adhère pas au Synalaf) disposent de 10 m2 de parcours, contre le double dans la notice.

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