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« Il faut simplifier notre système »

Jean Bizet, sénateur de la Manche a été chargé par le Premier Ministre d’une réflexion sur les IGP. Sans se prononcer sur l’avenir du système français, il prône une simplificationdes procédures.

Les Marchés : Quel est l’avenir des produits de qualité en Europe?

Jean Bizet : Un constat s’impose d’abord : l’agriculture sera de moins en moins subventionnée, que ce soit sur le marché intérieur ou à l’export. Dès lors, ce sont les critères organoleptiques et spécifiques des produits qui feront la différence. Nous sommes à un tournant, avec une opportunité de positionner qualitativement nos produits tant en Europe que sur un plan mondial.

L.M. Que pensez-vous du système français d’attribution des IGP ?

J.B. Quel que soit leur pays d’origine, plus les agriculteurs utiliseront les signes de qualité, plus ils augmenteront leur revenu et plus ils subsisteront. L’Indication géographique est d’une étonnante modernité. C’est le meilleur système pour faire remonter de la valeur ajoutée vers l’amont. Concernant le système français, il est important de conserver un lien très fort entre l’origine et la qualité. Mais nous devons aussi faire en sorte de raccourcir l’obtention de ces protections sans toucher aux cahiers des charges. D’ailleurs, les autres pays européens commencent à comprendre que leur intérêt est aussi de garder un niveau de qualité élevé.

L.M. Les négociations à l’OMC ont-elles une petite chance d’aboutir favorablement pour les IG ?

J.B. Il faut prendre deux phénomènes en considération. Le premier, c’est que les pays du groupe de Cairns commencent à avoir dans leurs productions des produits porteurs de spécificité. S’ils ne les protègent pas, ils risquent d’être copiés et usurpés à leur tour. Ensuite, les pays en développement, eux aussi riches en produits d’origine et de spécificité seront des alliés objectifs dans les négociations des accords ADPIC. Nous devons les aider. Le problème, c’est que nous devons aboutir avant 2005 et que l’’accord fera partie d’un « paquet global». Il importe donc que le « prix à payer» sur ce dossier ne soit pas trop élevé.

Propos recueillis par Dominique Chaillouet

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