IGP : première étape franchie pour les rillettes de Tours
La demande d’IGP des rillettes de Tours a été approuvée par l’INAO et va faire l’objet d’un décret. En attendant l’enregistrement de l’IGP par Bruxelles, la filière a demandé une protection nationale transitoire et un logo spécifique.
Ce n’est pas encore l’aboutissement d’une démarche entamée voici plus de 14 ans, mais une première étape est franchie. La demande d’IGP de l’interprofession Filière porc et rillettes de Tours a été approuvée par l’INAO début juin. Le cahier des charges a été accepté. Il devrait bientôt faire l’objet d’un décret d’homologation du ministre de l’Agriculture au Journal Officiel.
La géographie, un point de friction
Ce feu vert de l’INAO, retardé ces dernières années par la réforme de l’Institut, a bien sûr été accueilli avec soulagement par les professionnels. Même si le cahier des charges approuvé par l’INAO, tout comme dans d’autres demandes d’IGP, ne définit pas de zone d’approvisionnement. « Nous aurions voulu un périmètre correspondant à la région Centre, tout au plus, pour mettre en avant ceux qui produisent des rillettes avec des porcs de Touraine. Mais l’INAO a jugé que cela ne serait pas accepté par la Commission européenne », confie Jean-Michel Aumond, président de l’association d’éleveurs Porc de Touraine et éleveur dans le sud de l’Indre-et-Loire. L’IGP Rillettes de Tours ne sera pleinement applicable qu’une fois enregistrée par Bruxelles. Or, dans les négociations entre l’UE et l’OMC sur les indications géographiques, l’imposition de barrières à un libre approvisionnement est un des points de friction.
Une protection nationale transitoire pour les rillettes
Les professionnels ont déjà obtenu une protection nationale transitoire permettant de protéger la recette et la dénomination Rillettes de Tours. Un logo « Rillettes de Tours recette protégée » a été soumis à la DGCCRF. L’interprofession compte également lancer un pot spécifique réservé aux rillettes de Tours conformes au cahier des charges.