IFS 4 : un référentiel commun pour les GMS
Carrefour a présenté récemment à Marseille le nouveau référentiel d’audit IFS (International Food Standing) version 4, qui sera imposé à partir du 1er janvier 2006 à tous ses fournisseurs de produits agroalimentaires entrant sous MDD (Reflets de France, Escapades gourmandes, Destination Saveur). La nouveauté réside dans le fait que ce référentiel sera mutuellement reconnu par les principales enseignes. « Partant du constat que les exigences vérifiées sont souvent communes aux différents distributeurs», souligne Jean Michel Marin, directeur partenariats et relations PME de Carrefour, « la FCD encourage cette initiative. Le référentiel IFS version 4 n’introduit pas de nouvelles contraintes, mais permet d’éviter les audits redondants des entreprises qui parfois fabriquent pour plusieurs enseignes». Les adhérents de la FCD plus Leclerc et Système U (mais à l’exception d’Intermarché) appliqueront cette norme à partir de l’an prochain. Un délai supplémentaire (octobre 2006) pourrait être accordé aux TPE/PME « moins rapides à se mettre en marche et aux moyens plus limités».
Une initiative allemande
Le référentiel IFS est une initiative des distributeurs allemands (discounters compris) qui dès 2002 ont commencé à travailler sur un tronc commun. Les Français les ont rejoints en 2003 pour faire avancer le projet et la première version franco-allemande est disponible depuis 2004. Elle peut être consultée sur le portail de la FCD. De même, les distributeurs auront la possibilité d’y consulter les rapports d’audit réalisés dans les entreprises. Selon M. Marin, « les entreprises doivent compter sur un délai raisonnable de six mois à un an pour être agréées IFS 4 ».
La procédure se déroule en trois temps : un audit initial réalisé par des organismes certificateurs indépendants et spécialisés par catégories de produits (18), un audit complémentaire pour apporter les correctifs et un audit de surveillance, 12 à 18 mois après l’audit initial. 336 points seront vérifiés concernant le management du système qualité, la responsabilité de la direction, la réalisation du produit, le management des ressources, les mesures et analyses. Suite à quoi, les entreprises seront classées au niveau de base (230 exigences minimales), supérieur (+60) ou recommandation (+46). A l’évidence, les entreprises déjà certifiées Iso ou BRC auront plus de facilités à se faire référencer. Mais Jean Michel Marin prévient : « les fournisseurs n’ont aucune chance d’y échapper, dans la mesure où la norme IFS prévaudra sur tous les autres cahiers des charges, CCP, qualification agriculture raisonnée et autres déclinaisons». Pour l’heure l’audit IFS 4 ne sera pas étendu aux marques nationales et étrangères. Mais il convient tout de même de « surveiller la montée en puissance de l’IFS ».