« Hygiénisation », maître mot du Victam
La réglementation européenne, par sa directive dite zoonoses (2003/99/CE du Parlement européen et du Conseil) a jeté les bases d'une politique de réduction des agents pathogènes, en premier lieu au sein des populations animales. Il s'agit en effet de l'approche la plus efficace pour prévenir la propagation d'infections par le biais des denrées alimentaires. Les salmonelles sont identifiées comme l'objectif prioritaire, notamment dans les produits à base de volaille et les œufs mais le dispositif de surveillance, arrêté par chaque Etat membre avec communication annuelle des résultats, porte actuellement sur la Brucellose, la Campylobactériose, la Cryptosporidiose, l'Echinococcose, la Listériose, la Salmonellose, la Trichinellose, la Tuberculose et les E. coli vérotoxinogènes. Les aliments pour animaux contaminés par Salmonella constituent une voie de contamination importante de la production animale par Salmonella.
L’impact de la « directive zoonose »
C’est pourquoi en France depuis plus d’une dizaine d’années, les accouveurs ont travaillé avec leurs fournisseurs d’aliments dont certains ont déjà investit dans des outils de traitement thermique des matières premières ou des aliments.
Le Victam, salon triannuel de la technologique pour l’alimentation animale et la biomasse, qui se tenait à Utrecht (Pays-Bas du 8 au 10 mai) a montré clairement l’impact de la directive zoonose dans les investissements des usines. En effet, les outils proposés pour «l’hygiénisation» des aliments sont de moins grande taille : on sort d’une installation dédiée genre cocotte minute pour aller vers un affinement des traitements thermiques sur la presse à granuler, avec une généralisation du traitement à de plus nombreux types d’aliments que simplement ceux destinés aux volailles reproductrices. La pratique d’une sorte de stérilisation de l’installation le lundi matin se généralise comme le chauffage des portes de presse pour assurer qu’aucun dépôt de matière n’y induirait le développement de colonies bactériennes.
CPM exposait par exemple la ligne d’hygiénisation et de granulation que vient d’acquérir Saipol pour ses tourteaux de colza de Rouen. Stolz insistait sur son préparateur qui a peu évolué depuis 7 ans car, installé sur la presse, il permet d’assurer un traitement à 85°C dès le premier kilogramme d’aliment grâce à une écluse qui le maintien dans la machine tout le temps de montée en température de l’installation. Mais tous les constructeurs sont présents sur ce marché.