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Huile de palme : « une taxe discriminatoire »



Laure Grégoire, porte-parole de l'Alliance française pour une huile de palme durable.

Les Marchés Hebdo : Le Sénat a voté un amendement à la loi pour la biodiversité qui prévoit une taxe additionnelle sur les huiles de palme et de coprah. Pourquoi y êtes-vous opposés ?

Laure Grégoire : L'amendement prévoit une taxe additionnelle de 300 euros la tonne en 2017, qui s'élèvera progressivement jusqu'à atteindre 900 euros à partir de 2020. C'est discriminatoire et complètement disproportionné. Aujourd'hui, l'huile de palme est taxée 100 euros la tonne et l'huile d'olive, qui est l'huile la plus taxée, 190 euros. Le contenu de cet amendement est truffé d'erreurs. Il dénonce une culture industrielle, alors que 40 % de la production vient de petits planteurs, qui possèdent un ou deux hectares. Il avance que la consommation annuelle est de 700 g à 4,5 kg par personne alors que le Crédoc l'a évaluée en 2014 à 1 kg.

LMH : Quelles sont vos craintes si l'amendement passait en seconde lecture ?

L. G. : Indiscutablement, la perte de compétitivité pour nos entreprises. Le risque, c'est également de mettre en péril la filière huile de palme durable qui se développe sous l'impulsion de l'Europe et plus particulièrement de la France. Cet amendement va à l'encontre du signal envoyé par le gouvernement en décembre. Il s'est engagé, avec la signature de la Déclaration d'Amsterdam, à soutenir les entreprises s'approvisionnant en huile de palme durable.

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