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Heineken, plat comme le marché de la bière

Le titre Heineken cherche à sortir de son marasme depuis 2003, mais rien ne semble en mesure d’inverser la tendance. Illustré par une stagnation autour des 25 euros bon an mal an, le cours fait du surplace sans réelles perspectives d’évolution. L’enthousiasme n’est pas non plus le premier signe qui apparaît chez les courtiers lorsque l’on évoque le dossier du brasseur néerlandais. La majorité d’entre eux recommandent d’ailleurs de vendre le titre, seule une faible partie pousse à le conserver. Le mal (ou plutôt les maux) dont souffre l’entreprise batave sont récurrents. Les marchés financiers regrettent son manque d’envergure internationale, et sa présence prédominante sur le vieux continent (53 % des ventes). En baisse régulière dans cette région du monde, la consommation de bière n’est pas assez génératrice de croissance par comparaison avec les Amériques et l’Asie, deux zones qu’ont su exploiter les géants Inbev et SABMiller. Les deux sociétés, issues de fusions récentes, ont depuis progressé en bourse, s’appuyant sur une présence marquée dans les zones émergentes. Pour Heineken, cette situation ne laisse entrevoir que peu de marges de manœuvre, et le seul levier sur les résultats financiers du groupe semble provenir d’éventuelles économies d’échelles ou restructurations. À l’image d’Heineken, les autres brasseurs côtés en bourse essuient des difficultés, comme Anheuser-Bush, Scottish & Newcastle (propriétaire de Kronenbourg) ou Carlsberg. Seuls les mastodontes semblent profiter de leurs synergies pour progresser. Pour le Hollandais, chez qui la prudence prévaut, ce positionnement lui a fait rater le virage des fusions acquisitions des dernières années. D’ailleurs, pour la première fois depuis longtemps, Heineken a annoncé pour 2004 une chute de son bénéfice net de 3 % (à 537 M Eur), et s’attend pour l’exercice en cours à une baisse de son profit net. Pas sûr que la nomination en octobre prochain d’un nouveau président exécutif change la donne. Tant que la stratégie restera inchangée...

Rédaction Réussir

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