Hautes-Pyrénées : peines confirmées ou alourdies pour les négociants en bovins
La cour d'appel du tribunal correctionnel de Pau a rendu son arrêt, le 12 avril, dans l'affaire des faux passeports bovins des Hautes-Pyrénées, dans laquelle sont impliqués quatre professionnels de la filière bovine départementale pour « tromperie sur les qualités substantielles d'un produit ». Les peines prononcées, en juin 2004, par le tribunal de grande instance de Tarbes, ont été confirmées ou alourdies. Christian Cazenaves, négociant en bovins (Société Cavia) a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 30 000 e d'amende (contre 25 000 en première instance). Paul Gaillat, ex-président de l'association d'éleveurs Adelpy et de la commission bovine de la chambre d'agriculture des Hautes-Pyrénées, a pour sa part écopé d'une peine d'emprisonnement de 9 mois avec sursis et d'une amende de 10 000 e (au lieu de 5 000). Robert Labarthe, pdg de la société Univiandes, doit faire 9 mois de prison avec sursis et payer 7 000 e d'amende (contre 5 000). Jacques Dubarry, éleveur condamné en première instance à 3 mois avec sursis et 1 000 e d'amende n'a pas participé à cet appel.
La falsification des passeports avait été découverte, lorsqu'un éleveur a trouvé son nom, dans les rayons d'un magasin Leclerc, sur un lot de viande qu'il n'avait pas fourni. Il s'est avéré ensuite que de la viande bovine supposée certifiée Saveur Occitane avait été livrée à des collèges et lycées des Hautes-Pyrénées, alors que cela n'en était pas. Un tel trafic mis en place en pleine crise de l’ESB a valu cette sévérité du tribunal.