Aller au contenu principal

Hausse en dépit des fondamentaux

Le raffermissement des cours du marché à terme américain s’explique par l’intérêt accru des fonds pour les matières premières, y compris agricoles. Du côté d’Euronext et du marché physique, l’intérêt se porte surtout sur l’intervention.
Période du 13 au 17 novembre. La fin de semaine dernière a été marquée par un raffermissement de la tendance sur le marché à terme américain, tendance qui s’est confirmée en clôture lundi, assez vivement pour contrer partiellement les effets temporisateurs habituels d’Euronext et même provoquer un raffermissement des cours du marché physique. Une solidité sans justification particulière sur le plan des échanges commerciaux. Ils restent, dans leur ensemble, calmes, comme il convient en cette période de l’année, à l’approche de la « trêve des confiseurs », dont la « Bourse de fin d’année », qui s’est tenue mercredi, donne en quelque sorte le départ.
La forte hausse du marché de Chicago ne s’appuie pas non plus sur des fondamentaux, elle va même, pour le blé, a contrario des dernières estimations du rapport du département de l’Agriculture des États-Unis (l’USDA), la semaine dernière. Ce rapport augmentait encore les prévisions de production et de stocks mondiaux de blé. La fermeté de la cotation du maïs sur la place américaine est plus en accord avec la situation statistique du produit, l’USDA révisant en baisse les stocks mondiaux. Certains analystes estimaient d’ailleurs que d’autres révisions à la baisse étaient à prévoir, en raison des retards dans les récoltes aux États-Unis et des inquiétudes concernant leur qualité, dues aux importantes précipitations favorisant le développement de la vomitoxine qui rend le maïs contaminé impropre à la consommation. On notera encore que le retard de récolte du maïs aux États-Unis est considérable : 54 % réalisés en ce début de semaine, contre 89 % en temps normal.

Intérêt accru des fonds pour les matières premières
Les raisons de la forte tension de Chicago sont essentiellement dues à l’intérêt accru des fonds pour les matières premières, y compris agricoles. Les facteurs spéculatifs ont donc surpassé la pression des récoltes et Chicago cotait, en clôture lundi, le blé échéance décembre à 5,62 dollars le boisseau, en hausse de 23,25 cents, le maïs à 4,02 dollars, en hausse de 11,75 cents et le soja à 10,08 dollars, en hausse de 23 cents.
Les réactions d’Euronext et du marché physique étaient plus modérées (voir nos cotations ci-contre). On n’attend plus, maintenant, de gros contrats d’exportation de blé et l’intérêt se porte surtout sur l’intervention après un démarrage assez fort la semaine dernière, portant surtout sur l’orge dont 853 000 tonnes étaient offertes au 8 novembre, dont 276 000 tonnes en Allemagne et 159 000 tonnes en France ; ce qui n’est pas négligeable si l’on considère qu’aucune offre française n’avait été proposée la dernière campagne.
Cela reste néanmoins bien modeste devant les énormes disponibilités à dégager.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Jérôme Foucault
Négociations commerciales : « Ce qui est transformé en France, issu de l’agriculture française, doit être négocié en France ! »

À moins de deux mois du début des négociations commerciales, Jérôme Foucault, président de Pact’alim qui représente des PME et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio