Hausse des prévisions de production et baisse des prix

Période du 22 au 29 août. Les cours du blé tendre sur le marché physique se sont dépréciés sur la semaine, dans le sillage des marchés à terme européen et américain. Jeudi 25 août, le Conseil international des céréales (CIC) a de fait révisé de 8 millions de tonnes (Mt) à la hausse la production mondiale de blé d'un mois sur l'autre (à 743 Mt), et de 5 Mt la consommation (à 732 Mt), avec à la clé une hausse des stocks de 4 Mt (à 229 Mt). En France, selon Céré'Obs, la collecte s'est terminée en semaine 33 (du 16 au 22 août), avec une date de la médiane du stade « récolte » présentant un retard de trois jours par rapport à la moyenne quinquennale et de douze jours par rapport à l'an dernier.
Côté activité, les affaires sont ralenties par une forte rétention de la marchandise dans certains bassins de production. La meunerie, qui s'est jusque-là approvisionnée en qualité dans des régions plus ou moins éloignées (en France mais aussi en Allemagne), semble désormais davantage privilégier les marchandises locales. À noter que les fabricants d'ali-ments sont également aux achats, dans la limite de l'offre disponible.
Les cours de l'orge de mouture sur le marché physique français ont suivi ceux du blé à la baisse. Dans ce contexte de prix favorable, les fabricants d'aliments pour animaux sont quelque peu revenus s'approvisionner, et ce d'autant que les disponibilités – contrairement au blé tendre – étaient bien présentes.
Maïs : vers de très faibles rendements pour la FranceL'intérêt croissant des fabricants d'aliments du bétail pour l'orge s'est fait au détriment du maïs. De quoi peser un peu plus sur des prix physiques, déjà en perte de vitesse à l'image des marchés à terme européen comme américain. Selon Céré'Obs, en semaine 33, le taux de cultures qualifiées de « bonnes et très bonnes » est resté stable à 63 %, contre 56 % un an plus tôt. Cependant, « les conditions climatiques de la semaine dernière n'ont fait qu'accentuer les difficultés des cultures pluviales, avec des ren-dements qui seront très pénalisés sur les secteurs les plus touchés, indique l'Association générale des producteurs de maïs, il est donc confirmé que le rendement moyen France sera nettement en deçà de la moyenne quinquennale, et devrait se rapprocher du rendement moyen 2015, déjà pénalisé par la sécheresse sur le Centre-Est. » Le CIC a révisé de 13 Mt à la hausse la production mondiale de maïs d'un mois sur l'autre (à 1 030 Mt), et de 9 Mt la consommation (à 1 019 Mt), avec une hausse des stocks de 5 Mt (à 218 Mt).