Haro sur la viande de chien avant les JO
La Chine reste le plus gros consommateur de viande de chiens, abattus dans des conditions « atroces ou ébouillantés vivants », selon l'association One Voice qui a enquêté pendant un mois sur place et réclame l'interdiction de ces pratiques avant les Jeux Olympiques. One Voice estime à plusieurs millions le nombre de chiens abattus chaque année, souvent tués de « manière lente et cruelle », à coups de gourdin, saignés à blanc ou ébouillantés vivants. «Ce commerce a lieu partout dans le pays, même dans les grandes villes. Bien qu'à Pékin les autorités soient en train de le repousser à la périphérie dans la perspective des JO», explique la présidente et fondatrice de One Voice, Muriel Arnal.
La viande se retrouve servie au restaurant ou vendue dans certains supermarchés, sous vide ou en conserve. Après les chiens Saint-Bernard il y a trois ou quatre ans, les Bergers allemands sont désormais parmi les plus visés, «y compris les animaux de compagnie, volés, qui ont encore un collier autour du cou», souligne Mme Arnal.
Aphrodisiaque
«Outre la tradition, les Chinois continuent de goûter la viande de chien pour ses qualités aphrodisiaques, en particulier le pénis, le morceau le plus prisé qui a été servi à nos enquêteurs», poursuit la présidente de One Voice. Alors qu'en Asie, Hong Kong, les Philippines ou Taïwan ont officiellement interdit la consommation canine, la Chine populaire n'a aucune législation de cet ordre, ni aucune loi protégeant les animaux, ajoute-t-elle. Profitant de l'attention portée à la Chine avec les Jeux de Pékin, One Voice --association française de défense des animaux-- a lancé une pétition en France et en Angleterre pour réclamer l'adoption d'une telle loi. Son rapport, abondamment illustré d'images pénibles, est également consultable sur: (www.onevoice-ear.org/campagnes/chine/rapport_chiens.html).