H5N1 : le risque pour les volailles reste « modéré »
La découverte de cygnes contaminés par le virus H5N1 le week-edn dernier dans le sud de l'Allemagne, en Bavière, après la confirmation d'un cas d'élevage contaminé en République tchèque, a entraîné automatiquement en France métropolitaine le passage du niveau de risque dit négligeable à « modéré ». En effet, depuis un arrêté du 5 février 2007, une grille de risque, validée par l'Afssa et la DGAL, définit des niveaux de risque sans avoir besoin de convoquer les experts. Cet arrêté tient lieu de guide de bonnes pratiques en fonction du niveau de risque. Ainsi, le risque « modéré » est déterminé par la présence d'oiseaux ou volailles infectés dans un pays limitrophe. Il se traduit par des mesures de protection renforcée des élevages dans 46 « zones écologiques à risque particulier » (dont la liste est donnée en annexe de l'arrêté). Schématiquement, ces mesures consistent à délimiter les sites d'élevage afin d'empêcher les intrusions d'animaux éventuellement porteurs du virus de contrôler les va-et-vient . La protection renforcée n'implique plus forcément le confinement. Ce dernier n’est qu’un dernier recours si la mise en place de filets de protection ou de mesures alternatives de biosécurité sont impossibles.
Le flegme des éleveurs
Les personnes doivent passer par des « sas sanitaires » avant d'accéder aux sites ; aucun animal autre que les volailles élevées ne peuvent y pénétrer ; les camions d'enlèvement ou de fourniture limitent leurs déplacements successifs dans plusieurs élevages, etc. Afin que soit vérifié le dispositif de protection, chaque éleveur doit recevoir la visite d'un vétérinaire une fois par mois. En outre, concernant les mêmes zones écologiques, les rassemblements d'oiseaux de collection et les compétitions de pigeons « au départ ou survolant ces zones » sont interdits. A la Confédération française de l'aviculture, on accueille cette nouvelle avec flegme. Le monde de l'élevage a en effet mis au point les mesures de biosécurités qui entrent en vigueur, et a déjà démontré leur efficacité.