Guéret malade de son abattoir
Rien ne va plus du côté des abattoirs de Guéret, en Creuse, dont la relance se transforme en véritable feuilleton politico économique. Alors que la communauté des communes, la préfecture et le département avaient mis en route une SEML (Sté d’Economie mixte locale) permettant de gérer la structure, deux partenaires sollicités ont déclaré forfait vendredi 2 mars. Les coopératives CBE (Creuse) et GLBV (Haute-Vienne) se sont retirées, sceptiques sur la viabilité du projet dont le seuil minima de rentabilité a été fixé à 150 abattages hebdomadaires. Cette défaillance implique d’autre part l’absence d’une centaine d’animaux qui auraient dû être apportés par ces intervenants chaque semaine. Les élus locaux, porteurs du projet, s’interrogent sur les motifs cachés de cette décision, tandis que les portes de l’établissement restent désespérément closes depuis la fin décembre 2006.
Le conseil général de la Creuse s’était avancé le 23 février dernier pour une participation de 90 000 euros sur la relance du site, en adhérant à la SEML mise en place quelques jours auparavant (le 20 février). L’objectif des collectivités impliquées est la remise en route de l’outil d’abattage et de découpe d’ici le mois d’avril 2007, avec le maintien d’une trentaine d’emplois. Rien ne semble cependant plus incertain à la lecture de l’étude financière du dossier, plusieurs candidats d’importance nationale à la reprise, sollicités depuis le début de l’année, n’ayant pas souhaité donner suite.