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Gros bovins : les prix sont élevés dans toute l’UE

Le marché européen a connu depuis le début de l’année une augmentation significative des prix des gros bovins. En parallèle, la production repart à la hausse pour les pays passé au découplage en 2005, sans pour autant rattraper le niveau des années précédentes.

La hausse des prix pour les gros bovins est un phénomène européen, comme l’a démontré le dernier conseil spécialisé de l’Office de l’élevage. Ainsi, en moyenne depuis le 1er janvier, les prix à la production affichent des progressions de 15 % en Belgique, 10,9 % aux Pays-Bas, 11,5 % en Espagne, 6,2 % en Autriche, 9,5 % en Italie, 4,8 % en Irlande, 14,7 % au portugal, et enfin 10,3 % au Danemark. La situation britannique demeure exceptionnelle..

Les Nouveaux États Membres ont enregistré des évolutions records, pour se rapprocher des autres pays européens : plus de 50 % en Pologne, 30 % en République Tchèque et 20 % en Hongrie !

De fait, la progression des cours en France a entraîné une forte tension du marché allemand, particulièrement sur le jeune bovin, ce qui s’est répercuté sur son voisin danois. L’Irlande a elle aussi bénéficié du regain de demande continentale et britannique. Les prix de la viande bovine irlandaise avaient déjà progressé de 9,2 % en 2005, suite au découplage de la PAB !

La production européenne progresse

En France, l’offre pour le premier trimestre est attendue en repli de 4,3 %. En revanche, elle devrait augmenter de 1,6 % au niveau européen, suite à une hausse de la production qui viendrait largement compenser la baisse attendue des importations.

En effet, 10 pays de l’ancienne Union à 15 étaient déjà passé au découplage des aides début 2005, et ces pays enregistrent tous pour l’instant une hausse de leurs abattages. Sur deux mois, l’augmentation de la production a été particulièrement marquée en Irlande : +46 %. Au Royaume-Uni et en Allemagne, les abattages étaient respectivement en hausse de 22 % et 9% sur le mois de janvier.

Avec l’épidémie de fièvre aphteuse au Brésil, et la suspension pour 180 jours des exportations argentines, les importations en provenance du Mercosur sont attendues en forte baisse pour le premier trimestre. En 2005, elles avaient enregistré une hausse de 3,8 %.

Sans surprise, puisque pour la première fois de son histoire l’UE est devenue déficitaire en viande bovine, les exportations totales (animaux vivants et viandes) ont enregistré une baisse de près de 13 %.

Début 2006, la consommation reste quant à elle soutenue et orienté à la hausse dans la plupart des pays. Cependant, les prévisions sont difficiles car étroitement dépendantes de ce qui va se passer notamment dans la filière volaille... Pour l’instant, les tendances affichaient plutôt une reprise des achats pour ce secteur. En France, la consommation mesurée par bilan devrait s’établir en baisse de 3,8 % sur le 1er trimestre, principalement suite à la baisse de l’offre...

Revalorisation aussi en engraissement

La forte hausse des cours des animaux de boucherie, ainsi qu’une légère baisse de l’offre, a également entraîné une revalorisation de l’engraissement. Et les récentes hausses en bovins finis devraient continuer de tirer le marché à la hausse dans les mois à venir...

Le marché français bénéficie en particulier d’une bonne reprise de la demande italienne. Sur le marché intérieur, le prix moyen pondéré des animaux destinés à l’engraissement à progressé de 7,4 % depuis le début de l’année.

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