Grippe aviaire: le risque de contamination «nul à négligeable», selon l’Afssa
Le risque immédiat de contamination par les oiseaux migrateurs des poulets d'élevage en plein air est «faible», selon un « avis partiel et préliminaire» de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) sur le risque de grippe aviaire rendu public jeudi soir. Il peut être estimé « modéré pour les élevages de plein air de canards », selon cet avis. Le groupe d'expertise collective réuni d'urgence par l'agence estime notamment que « le risque d'introduction directe» par les oiseaux migrateurs, sur le territoire national, à partir des foyers asiatiques incluant les cas récents identifiés en Sibérie, de virus Influenza hautement pathogènes pour les espèces domestiques et/ou pour l'homme, est « nul à négligeable». L'agence recommande de renforcer la surveillance en menant des études complémentaires, en particulier « sur une plus large palette d'espèces d'oiseaux migrateurs incluant les canards déjà partiellement étudiés» et « en prenant aussi en compte les migrations de printemps au retour d'Afrique» en 2006. L'Afssa pointe en revanche du doigt l'usage des appelants (des oiseaux élevés par les chasseurs en vue d'attirer leurs congénères sauvages). Selon l’Afssa, il s’agit d’une pratique à haut risque au regard du risque Influenza aviaire. Elle recommande aussi qu'« une évaluation des risques de contacts directs ou indirects entre les volailles plein air et l'avifaune (les oiseaux) soit conduite dans le cadre d'une étude sur des élevages plein air ciblés, et ce afin de mieux cerner le risque d'exposition des volailles domestiques». Les experts sanitaires européens réunis à Bruxelles jeudi ont jugé pour leur part « éloigné ou faible» le risque d'extension à l'UE de la grippe aviaire apparue en Russie, et « disproportionnée» la décision radicale prise par les Pays-Bas d'enfermer toutes leurs volailles.