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Grand chambardement dans les fruits et légumes

La suppression de 26 normes de commercialisation relatives à la forme et à la taille des fruits et légumes à compter du 1 juillet prochain suscite l’incompréhension des principaux pays producteurs. Mais ils ont bien dû se préparer à l’inéluctable. Tour d’horizon.

A compter du 1 er juillet, 26 des 36 normes de commercialisation relatives à la forme et à la taille des fruits et légumes disparaîtront. Malgré la résistance des trois plus grands pays producteurs (Espagne, France, Italie) et l’opposition du Conseil des ministres, la Commission européenne a annoncé cette suppression en grande pompe le 12 novembre. La commissaire à l’Agriculture, Mariann Fischer Boel, s’est réjouie de pouvoir acheter dorénavant des fruits de petit calibre ou encore un concombre courbé, l’ambition de la Commission étant au premier abord de réduire sa charge administrative. Pour autant, dix fruits et légumes seront épargnés, notamment parce qu’ils représentent 75 % de la valeur des échanges commerciaux de fruits et légumes dans l’Union européenne : pommes, agrumes, poivrons, kiwis, pêches-nectarines, fraises, poires, raisins de table, tomate et laitue.

Dès le 1er juillet et l’avènement de ce règlement, plusieurs difficultés vont se poser. Le Service des nouvelles des marchés (SNM) reconnaissait à mots couverts fin novembre, après l’annonce de la Commission, que rien n’avait été envisagé quant à l’abrogation des normes de commercialisation et les répercussions sur l’établissement des cotations, sans parler de la question des écarts de triages consentis pour la filière des produits transformés. À ce sujet, le problème se posera lors des années de faible production. En France, le débat fait rage. Déjà pour le melon, Interfel a reconduit les accords interprofessionnels fin avril. Chez les grossistes, on s’interroge. Les accords interprofessionnels ne seraient pas forcément nécessaires pour tous les fruits et légumes ne disposant plus de normes européennes de commercialisation, note l’UNCGFL. L’union préférerait en effet discuter au cas par cas et estime que les accords interprofessionnels, s’ils étaient rétablis, ne seraient de toute façon pas applicables aux produits importés. Pour eux, l’objectif serait maintenant de se faire entendre à Genève, dans le cadre des négociations sur les normes internationales CEE-ONU. Quant aux dix produits bénéficiant encore des normes européennes, certains professionnels estiment que la Commission européenne pourrait avoir dans l’idée de les supprimer à leur tour.

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