Glon progresse malgré un contexte difficile
Le groupe Glon, basé à Saint-Gérand (Morbihan) a clos l'exercice 2004 avec un chiffre d'affaires de 1,22 milliard d'euros, en progression de 4,3 % par rapport à l'exercice précédent. Son résultat d'exploitation s'est établi à 18,1 millions d'euros contre 14,2 millions en 2003, et son cash-flow s'est légèrement érodé à 33,3 millions. Selon la secrétaire générale de Glon, Christine Quéro-Rio, la progression du chiffre d'affaires s'explique par « des volumes meilleurs réalisés en volaille de chair et des cours du porc un peu meilleurs ». Mais le contexte de l'élevage, cœur de l'activité de Glon, reste difficile.
La nutrition animale constitue le premier métier du privé morbihannais (58,8 % du CA, le reste dans des activités d'aval en volaille chair, abattage de porcs, aval de l'œuf...). Glon a perdu 100 000 tonnes d'aliments à 2,8 millions de tonnes, 150 000 tonnes en équivalent aliment sous licence Sanders à 3,8 millions de tonnes. Conséquence, il a amplifié en 2004 la réorganisation de ses territoires commerciaux démarrée l'année précédente. Sanders Grand Est s'est substitué à Sanders Champlor et Sanders Est. Sanders Grand Nord a été constitué. En 2005, c'est au tour de la région Océane (Poitou-Charrente) d'être absorbée pour sa partie nord par Sanders Ouest, par le sud par Sanders Sud-Ouest.
100 postes en moins
Cette politique de réduction des coûts a induit la suppression de 100 postes (licenciements ou non renouvellement de contrats). Le groupe s'appuie aujourd'hui sur 3 900 collaborateurs. L'amélioration du résultat net découle directement de cette politique, selon le groupe. En revanche, Glon n'a pas fait l'impasse sur les investissements industriels. 28,2 millions d'euros ont été réalisés en 2004, à 47 % en volaille-chair, à 22 % dans la nutrition animale, 10 % en abattage découpe de porcs, etc. Le niveau d'investissements de 2003 (42,8 millions d'euros) avait été exceptionnel, 2004 serait plutôt conforme aux exercices précédents, selon Mme Quéro-Rio.
En 2005, Glon s'attend à une nouvelle baisse de ses ventes d'aliments, de l'ordre de 3 à 4 %. Mais, « si les cours de l'œuf confirment leur remontée, le chiffre d'affaires devrait rester égal à celui de 2004 », indique-t-elle. L'intégration de l'activité œuf dans Ovoteam, alliance de Glon et Coopagri Bretagne n'interviendra qu'en 2006. Selon Alain Glon, p-dg, présent au Space pour une conférence sur son groupe la semaine dernière, « il faut désormais partager nos visions pour partager nos succès ». Et de préciser que son groupe « reste ouvert pour de nouvelles alliances ».