Glaces : Paladine profite du chaud
Le fabricant de crèmes glacées Paladine, installé à Dangé Saint Romain dans la Vienne, a bénéficié de l’effet canicule du mois de juillet. Rachetée par le groupe breton Rolland en 2004, l’entreprise, qui emploie 70 personnes, est spécialisée dans la production de petits pots de glace à destination des enfants, et autres desserts rafraîchissants. Créée en 1977 sous le nom de Sofraco, (comme Rolland, ceci n’étant qu’une coïncidence) Paladine souffrait lors de sa reprise d’une sous-production équivalente à 5 millions de litres de glace par an, pour un outil capable d’en fabriquer trois fois plus. Aujourd’hui, elle culmine à 9 millions, se positionnant ainsi sur une pente ascendante qui devrait lui permettre d’arriver à l’équilibre d’ici l’année prochaine.
Objectif : la certification IFS
Le groupe Rolland aura consacré d’importants investissements à ce développement, restructurant les installations et partageant les différentes activités entre les deux usines, celle du Finistère et celle de la Vienne. « De fait, nous avons spécialisé chaque site,explique Lionel Rolland, actuel directeur général du groupe. En Bretagne, où nous traitons annuellement plus de 45 millions de litres, nous faisons tout ce qui est bâtonnets et cônes, en Poitou les pots et desserts partagés. »
Le personnel a été invité à suivre une nouvelle politique d’aménagement du temps de travail, avec des périodes d’emploi sur certains week-ends, et les jours fériés selon les besoins de production. Avec une récente mise aux normes, sa direction espère bien obtenir prochainement la certification IFS qui pourra renforcer sa présence dans la grande distribution française et étrangère. Déjà fortement implantée dans celle-ci, via les marques distributeurs comme Système U, Picard, Auchan ou Champion, (pour 85% de la production) elle commercialise également ses propres marques telles Flipi et d’autres sous licence (Carambar, Poulain, 1848).
« Notre objectif prioritaire est d’arriver au point mort à Dangé pour la fin 2007, explique le dirigeant, soit une douzaine de millions de litres. Mais nous dépendons de la conjoncture, de l’évolution de la consommation, et nous ne pouvons pas nous griser des effets comme la canicule, qui sont exceptionnels. Nous devons emporter de nouvelles parts de marchés. De toutes manières, nous sommes condamnés à avoir de bons résultats sinon Paladine disparaîtra. »