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Glaces : la progression reste frileuse

Les volumes écoulés en 2005 ont augmenté, sans que les prix ne suivent.

 Le secteur des glaces n’a pas fait exception à la morosité qui a touché l’ensemble des secteurs en 2005. Sans surprise, le marché français n'a pas été créateur de valeur sur l'année écoulée : bien que les volumes aient progressé de +2,1 %, la valeur globale du segment a fondu de 2,5 %, avec comme premier responsable la bataille des prix.

Dans le cadre de la loi Sarkozy, une étude du Credoc observait en juillet dernier une baisse de 2 points des sucres, confitures, chocolats, confiserie et produits glacés sur un an. Ce climat déflationniste n'a pas modifié le paysage industriel, concentré entre les mains d'Unilever et de Nestlé, mais il continue d'alimenter les MDD (notamment premier prix) qui ont gagné 1,3 % de PDM volume (mais -0,3 % PDM valeur l'an dernier). « Les grands acteurs du marché ont globalement maintenu leurs positions. Unilever France reste largement leader grâce à un renforcement sur ses segments historiques », a déclaré Jean-Marc Tilliard. Le président d'Unilever France a cependant oublié de mentionner la légère érosion des PDM valeur (-0,6 % pour atteindre 29,2 %) de l'entreprise, alors que Nestlé a suivi la tendance inverse, avec +0,3 point (à 24,5 %).

Dans les bacs, première catégorie en termes de ventes, Unilever s'arroge 37,5 % PDM avec sa gamme Carte d'Or et ses références Lenôtre, mais doit regarder d'un œil averti son concurrent Nestlé, qui depuis le lancement de sa gamme La Laitière progresse très fort.

Les GMS perdent du terrain

Le troisième invité dans la danse, en la personne des MDD, impose de plus en plus ses vues et modifie l'offre commerciale. Parmi les points à mettre en œuvre cette année, Unilever s'attend « à une mise en œuvre concrète de prix plus accessibles et de formats économiques », une orientation avec laquelle les grandes marques ne sont pas vraiment familiarisées.

L'évolution des modes de distribution ajoute un élément supplémentaire à la déstabilisation du secteur, notamment pour les GMS qui en souffrent. Toujours ultra-majoritaires avec 66,1 % des ventes de glaces, elles ont perdu 0,7 % en 2005. Sur une dynamique moins forte mais toujours positive, le hard discount a lui gagné 0,2 % pour s'établir à 15,5 % du total. La plus forte progression est venue du circuit vente à domicile, plutôt méconnu.

Avec +0,8 % de hausse pour s'établir à 9,8 % de la distribution totale de glaces, cet acteur compte. Toupargel-Agrigel ne s'y est pas trompé, puisque le groupe lyonnais a choisi cet été les glaces comme premières références de sa MDD, avant une extension à d'autres produits. Dans cet univers concurrentiel où les deux géants se surveillent mutuellement, Nestlé a remporté une manche en annonçant il y a quelques jours être devenu le n° 1 au niveau mondial, suite au rachat de l'Américain Dreyer's.

Plus proche de nous, la filiale française du groupe suisse a estimé « s'en être bien sortie en 2005 », grâce à ses innovations. Une source de motivation supplémentaire pour son concurrent Unilever, qui va défendre bec et ongles sa position de n° 1 des glaces dans l'Hexagone. Jean-Marc Tilliard a prévenu qu'en 2006, les investissements promotionnels « seront renforcés, ainsi que le soutien en communication de nos marques ». La bataille est loin d'être terminée.

Rédaction Réussir

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