GIPT : l’unité de l’interprofession en jeu
Comme toute AG qui se respecte, celle du GIPT (l’interprofession de la pomme de terre transformée) qui se tient ce mardi, a inscrit à son ordre du jour quelques rapports et débats académiques particulièrement orientés vers la consommation, dont une table ronde sur le thème «Pomme de terre valorisée : consommation et société». Des sujets qui ne manquent certes pas d’intérêt mais qui ne masqueront pas le dossier actuel le plus préoccupant pour le secteur : la remise en cause de la politique interprofessionnelle. Les utilisations de pommes de terre par la transformation industrielle (hors féculerie) représentent, bon an mal an, environ 1,1 miot de tubercules d’origine métropolitaine, dont quelque 900 000 t. faisant l’objet de contrats négociés chaque année entre producteurs et transformateurs dans le cadre d’un accord interprofessionnel. Or, certains transformateurs, dont le moindre n’est pas Mac Cain, contestent aujourd’hui non pas le fond de la politique contractuelle mais sa forme qu’ils jugent trop rigide et ne tenant pas assez compte de «l’européanisation» de ce marché. Ils menacent de se désengager, au moins partiellement, du système s’il n’est pas aménagé. Aucune des deux parties n’a intérêt au démantèlement de la contractualisation et, depuis le coup de semonce des industriels, les discussions se poursuivent entre les partenaires. L’assemblée du GIPT serait une bonne occasion d’en faire le point, la discrétion ayant été de rigueur jusqu’à maintenant.