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Gastronome se projette en solide numéro 2


> Christian Vignaud, directeur de Gastronome, parle de consolidation des 14 outils de production.
Le volailler, filiale du groupe coopératif Terrena, se met en ordre de marche vers l'avenir. Il restructure, investit, améliore les performances en élevage et réduit ses besoins en fonds de roulement. Témoignage du directeur Christian Vignaud.

Christian Vignaud, directeur de Gastronome, ne voit pas une menace dans la croissance de LDC, en passe d'intégrer les abattoirs et outils de transformation de Glon. « LDC est le plus grand et le restera ; nous sommes le no 2 et le resterons. » Il voit même d'un bon œil l'intention qu'affiche le no 1 de concurrencer les importations. L'heure n'est pas à la recherche de croissance externe ou d'alliances pour cette filiale de la première coopérative française, Terrena. « Notre chiffre d'affaires est d'un peu moins de 1 milliard d'euros. Notre taille n'est pas un enjeu, affirme-t-il. Il est certain que Terrena et Gastronome ont envie de développer la volaille. Beaucoup de choses sont possibles, mais il faudra qu'elles amènent de la valeur ajoutée. »

Le pôle volailler de Terrena est né en 2000 de la fusion des filières avicoles des deux coopératives constitutives de Terrena : Synavi (coopérative agricole de la Noëlle d'Ancenis) et Soparvol (coopérative agricole Vienne Anjou Loire). Il a hérité en 2001 d'actifs du groupe Bourgoin et en 2008 de la plupart des outils de la coopérative bretonne Unicopa. L'activité se répartit entre 14 sites. « Nous voulons consolider, spécialiser et massifier ces outils », explique Christian Vignaud. Cette détermination a conduit au choix douloureux de fermer d'ici à l'été prochain l'usine de transformation de Luché-Pringé dans la Sarthe. L'abattage de dindes y avait été arrêté en 2011. Les 165 salariés restants se voient proposer 356 postes, dont seulement 50 à moins d'une heure de route, ce site étant relativement excentré. Ces salariés avaient pu espérer la continuité en 2013, quand deux lignes de production y avaient été installées pour fournir à KFC des ailes et filets calibrés (à hauteur de quelque 2 000 t/an). Le contrat avec la chaîne de restauration étant maintenu (information confirmée par KFC), les lignes seront transférées.

Doublement des investissements

Le plan de développement de Gastronome prévoit un doublement en moyenne des investissements pendant trois ans à compter de 2015 (soit autour de 30 M€/an). L'essentiel consistera à améliorer les performances des outils industriels, de l'abattage à la transformation, informe le directeur. En matière d'élevage, « on cherche à améliorer l'indice de consommation, le taux d'éclosion, selon un processus gagnant-gagnant, en partenariat avec Terrena », dit-il.

L'ACTIVITÉ RESTAURATION PROGRESSE

La branche dédiée à la restauration de Gastronome représente près de 25 % du chiffre d'affaires du volailler Gastronome (854 M€ en 2013). Elle participe énergiquement à l'offensive commerciale des marques Douce France, Fermiers d'Ancenis, Saint-Sever (marque nationale de Fermiers du Sud-Ouest). En novembre 2013, elle a institué le « Cercle », son centre d'échanges d'idées sur les tendances de la volaille en restauration. Mettant en avant les atouts qualitatifs des produits du groupe et le service aux restaurateurs, elle a lancé l'an dernier la marque l'Ancenis Sélection Restauration de volailles entières et découpes sous label Rouge et IGP Ancenis. En septembre dernier ses responsables attendaient pour 2014 une croissance de 12 % en volume et d'un peu plus en valeur.

En logistique, après avoir conclu une prestation au sud du Mans, Gastronome construit pour l'été prochain une plateforme logistique dans les Deux-Sèvres, à Nueil-les-Aubiers, où se trouve le site le plus polyvalent de la société, pour desservir le sud de la France. Christian Vignaud salue l'effort collectif réalisé l'an dernier pour réduire les stocks. Un progrès qu'il dit « significatif » et réduisant considérablement le besoin en fonds de roulement. La baisse des coûts d'aliments pour volailles et ses gains de productivité autorisent Gastronome à attendre de meilleurs résultats pour 2014, voire un retour à l'équilibre pour ce pôle qui a cumulé 53 millions d'euros de pertes nettes de 2010 à 2013.

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