Gascogne Palmipèdes installée à Lauzerte
La Sica Gascogne Palmipèdes est installée, depuis le 1er mars, à l’abattoir de palmipèdes gras de Lauzerte (Tarn-et-Garonne), un outil pour lequel elle a signé un crédit-bail de dix ans avec la mairie de la commune. Gascogne Palmipèdes a été créée en 1993 par quatre structures : la COFAF (Coopérative de producteurs de foie gras du Lot-et-Garonne) qui possède 40 % des parts, Maïsadour, Avi Services Sud-Ouest et Senders qui en détiennent chacune 20 %.
Sa fonction est d’abattre, plumer, découper, trier et mettre sous vide les canards gras livrés par Avi Services et la COFAF (Maïsadour et Senders ne livrent pas), qui récupèrent ensuite la marchandise en frais. « Les entreprises actionnaires se sont associées sur cette partie prestation, mais comme les volumes qu’elles réalisent ne sont pas suffisants, l’abattoir est ouvert aux particuliers », explique Benoît Plat, le directeur de Gascogne Palmipèdes. « Nous travaillons avec environ 120 producteurs, qui vendent pour la plupart à la ferme, et trois ou quatre petites entreprises. »
Anciennement installée à Pont-du-Casse (Lot-et-Garonne), dans un abattoir devenu obsolète, Gascogne Palmipèdes a perdu 80 % de ses salariés en déménageant à Lauzerte. « Il a fallu former une nouvelle équipe », poursuit Benoît Plat. « Nous sommes onze et nous réalisons l’intégralité du travail. Il n’y a pas de main-d’œuvre externe. Nous avons, par ailleurs, recruté une qualiticienne pour tous les aspects législatifs. » Le directeur, qui est aussi responsable de l’enlèvement des canards chez les gaveurs, a dû procéder à une réorganisation de la logistique, car les transporteurs ont plus d’une heure supplémentaire de route pour aller jusqu’à Lauzerte. Gascogne Palmipèdes abat 60 000 canards gras par an pour Avi Services, 40 000 pour la COFAF et 60 000 pour des opérateurs externes. Cependant, les charges de l’abattoir de Lauzerte étant plus importantes que celles de Pont-du-Casse, la Sica espère augmenter sa production pour atteindre 180 000 canards par an.
Gascogne Palmipèdes, enfin, a investi dans des cellules de refroidissement pour que ses clients puissent récupérer leurs produits frais plus rapidement après l’abattage. En 2003, son chiffre d’affaires a été de 400 000 euro.