Fruits : les critères de la qualité
Crise de l’E. coli, météo défavorable, conjoncture économique difficile, les conditions n’ont pas été propices à la consommation de fruits frais l’an dernier.
En 2011, les Français en ont acheté 5,1 % de moins (en volume) qu’en 2010. Tous les produits ne sont pas logés à la même enseigne : la pomme (- 7,1 %) est particulièrement affectée. Les ventes évoluent aussi différemment selon les circuits de distribution. Si les marchés et primeurs s’en sortent relativement bien, les ventes de fruits et légumes reculent dans les hypermarchés (- 5,2 %), les supermarchés (- 8,2 %) et en hard-discount (- 6,8 %). Une étude qualitative menée par FranceAgriMer * pourrait aider les professionnels à mieux comprendre le comportement des consommateurs. Sans surprise, les Français déclarent chercher « avant tout à acheter des fruits qui ont du goût ». Et il semble que le circuit d’achat est pour eux un indicateur de qualité. « Or ils ont le sentiment que les produits locaux sont peu présents en grandes surfaces », indique l’étude. Par ailleurs, le fait que les fruits soient présents sur les étals sur une plus longue période donne l’impression d’une « offre plus standardisée et d’une baisse de qualité ». Enfin, les attentes des consommateurs varient selon les saisons. En hiver, ils ont tendance à se lasser, banane et pomme étant vite perçues comme des fruits très fonctionnels. En été, la préférence des Français va aux fruits juteux. En conclusion, l’étude conseille aux professionnels de proposer différentes variétés pour un même fruit afin d’éviter la lassitude et de justifier l’allongement des saisons. L’origine française est un bon critère pour le consommateur, à condition que l’écart de prix avec les importations reste modéré (de 1 à 2 euros maximum) ou qu’on le justifie par une agriculture raisonnée ou des fruits de meilleure qualité.
* « Synthèse de l’étude qualitative sur la concurrence entre les fruits du point de vue des consommateurs ».