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Fruits et légumes : les détaillants ne sont pas à la fête

Peu de catégories de détaillants en fruits et légumes s'en sortent, et nombreux sont ceux qui rattrapent des ventes en déclin par une augmentation des marges.

Les finances de 501 sociétés de détail en fruits et légumes ont été passées au crible par l’institut technique du secteur, le CTIFL, et le bureau d’études AND. Ils ont relevé tous les deux, sur la période 2003-2005, « une détérioration des résultats (baisse du résultat net moyen de 2,7 à 1,8 % du chiffre d’affaires), avec des opérateurs nettement moins nombreux à rester en bonne santé financière ». Cet observatoire annuel, (disponible auprès du CTIFL) permet d’observer une légère disparité entre les formats, certains réussissant à garder la tête hors de l’eau.

Ainsi, les marchés, bien qu’en perte de vitesse, restent le circuit de distribution principal de fruits et légumes frais. Les détaillants sédentaires qui y sont installés ont redressé la barre en 2005 (dernières données disponibles) « et leurs résultats continuent de faire des envieux dans la profession » note l’Observatoire. Cependant, la mise de départ nécessaire au développement de ce type de surfaces de vente reste un frein au développement, tout comme la lourde gestion nécessaire à ce format, plus proche d’un rayon fruits et légumes d’une grande surface. Pour les multispécialistes, les années se suivent et se ressemblent, avec des ventes en baisse compensées par une hausse de la marge commerciale.

Hausse des marges contre baisse d’activité

Ce transfert n’est pas sans conséquence, puisque 25 % des détaillants de cette catégorie sont en difficulté financière et seulement 20 % en bonne santé. Les détaillants discounters ont également fait le choix de la hausse des marges pour équilibrer une activité en baisse, une orientation dangereuse qui pourrait faire s’éloigner le cœur de la clientèle, dont la préoccupation principale reste le prix.

A l’opposé de cette politique tarifaire, les spécialistes dits « qualitatifs » ont continué de souffrir en 2005 et ont rencontré une érosion des indicateurs financiers et de la rentabilité, « cependant encore situés à un niveau élevé par rapport au reste de l’échantillon ». 10 % seulement de cette catégorie connaît une activité très rentable grâce à une clientèle exigeante acquise aux fruits et légumes.

Dans ce tableau d’ensemble plutôt sombre, les spécialistes traditionnels, dont la situation n’était pas très enviable, affichent pourtant des résultats parmi les moins mauvais sur la période 2003-2005. Souvent qualifiés de vieillissants, ces commerces se maintiennent « malgré une conjoncture peu favorable ». Ne reste plus qu’à savoir si les actions de communication en faveur des fruits et légumes opérées depuis 2005 se sont traduites en actes d’achats, pour redonner des couleurs aux détaillants.

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