Fruits : Ecopêche, une organisation économique nouvelle version
Après deux années d'inacti-vité, la section nationale pêches/nectarines, hébergée par le Bassin Rhône Méditerranée (BRM), est reconstituée avec un mode de fonctionnement inédit : pas de président et un partage des actions entre le BRM et Ecopêche. Cette association est née du schisme entre les producteurs de pêches et l'organisation économique. Créée en 2004, elle est composée de 12 entreprises* qui représentent près de 40% de la production nationale de pêches/nectarines. Une de ses missions est de favoriser les échanges d'informations entre ses membres pour améliorer l'organisation des ventes sur le marché intérieur.
L'autre volet est d'initier des relations nouvelles avec la distribution, plus « cohérentes» selon les termes de Pierre Monteux qui est l'un des co-président de l'association. La section nationale a été complétée par l'adhésion de quatre entreprises** qui ne font pas partie d'Ecopêche. Dans le nouveau schéma de fonctionnement de la section nationale, le BRM aura en charge, les dossiers amont (rénovation du verger, suivi commercial, suivi des marchés, Sharka, gestion financière de la SN etc). Ecopêche pour sa part, assurera les questions relatives à la vente et les relations avec la distribution, les professionnels, pouvoirs publics.
« Rendre au commercial la place qui est la sienne »
« A la demande du BRM, souligne Pierre Monteux, nous avons rejoint l'organisation économique, mais à nos conditions. C'est-à-dire rendre au commercial la place qui est la sienne. Antérieurement, trop de décisions ont été prises sans prendre l'avis des commerciaux. Les producteurs doivent s'occuper des problèmes de la production, et les commerciaux des problèmes de vente. C'est le meilleur moyen pour avoir une bonne visibilité des marchés et opposer à la distribution des opérateurs qui connaissent les problématiques.» Dans ce rôle et pour la défense collective « des intérêts économiques des metteurs en marché de pêches et de nectarines » Ecopêche a déjà par deux fois tiré la sonnette d'alarme : le 1er juillet en dénonçant les « pratiques commerciales intolérables » et le 8, en citant nommément hard discounteurs et grossistes qui inondent le marché de produits d'importation à bas prix. Notant toute fois que les « enseignes traditionnelles jouent globalement la carte française ». Ecopêche demande qu'un « accord soit trouvé au plus vite avec la distribution pour sortir de cette crise qui se dessine».
Dans le même temps, la FCD et la FNPF ont produit un communiqué commun indiquant qu'alors que « débutent les campagnes fruits d'été, tous les éléments sont réunis pour que celles ci se déroulent dans les meilleures conditions». C'est à n'y plus rien comprendre.