Fruits d’été : volonté affichée de dialogue
Les campagnes de fruits d’été se suivent et ne se ressemblent peut-être pas. Hier, la fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) et la fédé-ration nationale des producteurs de fruits (FNPF) ont diffusé leur deuxième communiqué commun en trois semaines. Son message : affirmer leur forte mobilisation pour écouler les forts volumes actuels de pêches-nectarines à « des prix attractifs pour le consommateur» et avec « une rémunération convenable des différents stades de la filière». Mardi 19 juillet, les différentes familles de la profession se sont retrouvées pour une réunion produit consacrée à la campagne raisin au sein d’Interfel (interprofession des fruits et légumes frais). Une première depuis plus de 10 mois.
Pourtant, il ne se passe pas un jour depuis la mise en place des indicateurs de marché sans que le service des nouvelles des marchés (SNM) du ministère de l’Agriculture ne qualifie en prix anormalement bas ou en crise conjoncturel un ou plu-sieurs fruits d’été. Mais comme le confirme l’Office national interpro-fessionnel des fruits, des légumes et de l’horticulture (Oniflhor), pour l’instant aucune section nationale (SN) produit n’a fait la demande de mise en place du coefficient multi-plicateur. La SN tomate qui s’est réunie le 13 juillet a décidé de ne pas l’utiliser, estimant que la pratique des prix au détail n’était pas en cau-se dans la «crise conjoncturelle» qu’elle rencontre. De même la poire d’été ne fait pas des prix de détail sa la chute des exportations vers l’Allemagne, envahie par des fruits de l’Hémisphère Sud. Pour le melon, la situation s’avère différente. Invitée à l’Oniflhor le 20 juillet dernier la SN melon a discuté les modalités d’application pour que la mise en oeuvre du coefficient multiplicateur « soit rapide et efficace». Si la section ne demande pas pour l’instant sa mise en oeuvre, elle estime dans un communiqué que « refuser de l’étudier et s’en priver seraient une erreur». En revanche, le système actuel ne semble pas la satisfaire et elle a demandé à l’Oniflhor une redéfinition de certains critères du seuil d’alerte et une plus grande rapidité du processus de déclenchement, pour qu’au-delà de l’effet épouvantail le mécanisme puisse effectivement fonctionner.