Fruits : cacophonie dans le Sud Est
De nouvelles actions coups de poing ont eu lieu mardi dans le Vaucluse et les Bouches du Rhône. La première « cible » a été le BRM. Deux cents producteurs souhaitaient rencontrer son président, René Reynard, pour le questionner sur l’extension de règles en pommes et poires. En raison de l’état des marchés, un cartel de producteurs hostile à l’organisation économique a demandé la suppression de l’accord ainsi que des cotisations dédiées à l’expérimentation et à la communication qui y sont liées. Sur le Min d’Avignon, cerné par les CRS, la rencontre avec Claude Rossignol, président de la FDSEA 13 et les manifestants a été houleuse. Exigeant « un geste de bonne volonté avec la suppression immédiate de l’extension de règles en poires», les manifestants n’ont reçu qu’une réponse convenue de René Reynard : « cette décision n’engage pas seulement la responsabilité du président du BRM. Je vous propose une réunion avec l’ensemble des organisations syndicales pour prendre une décision collective qui engage l’existence des OP. Et si les cotisations devaient être supprimées, vous devrez aller chercher des solutions financières chez les politiques, car le BRM n’a pas les moyens de payer ». La seconde question épineuse a été celle du coefficient multiplicateur : « tout de suite et pas au 20 août », a réclamé Claude Rossignol. Devant être discutée hier à l’Oniflhor, cette mesure ne fait pas l’unanimité. Un bord le réclame pour la poire seulement, l’autre envisage son application à tous les F&L en crise. Et le troisième ne croit ni à sa faisabilité ni à son efficacité. C’est pourtant une des revendications majeures de la FDSEA de des JA 84 qui manifestaient lundi à Avignon. Une plate forme commune de revendications (associant syndicats généralistes et syndicats viticoles régionaux) a été présentée au directeur départemental de l’Agriculture à l’occasion d’une rencontre suivie d’un ultimatum : « Nous ne pouvons plus nous contenter des demi réponses du ministre de l’Agriculture, a expliqué Gilles Vève président de la FDSEA 84. Nous exigeons des réponses immédiates à défaut de quoi, je ne garantit plus rien après le 20 août.» Dans la cacophonie des revendications, la saison des manifestations estivales ne semble pas terminée.