Fruges aura son nouvel abattoir en 2007
Jean-Jacques Hilmoine, président de la communauté de communes de Fruges (62) vient d’annoncer officiellement le 16 juin dernier le transfert de l’ancien abattoir implanté en centre-ville dans une zone industrielle toute proche sur une superficie de 17 hectares. On évoque ce projet depuis le début des années 1990 : il a réapparu en 2004 et commençait à faire figure d’arlésienne... S’installera, s’installera pas, personne ne savait ! Les élus ruraux du Pas-de-Calais n’ont pas attendu l’annonce de plus en plus hypothétique de l’implantation du nouvel abattoir public régional, ils ont décidé d’aller de l’avant. Daniel Percheron, le président du conseil régional, soutient désormais le projet et abandonne l’idée d’un futur grand abattoir public régional.
Les premiers travaux de Fruges devraient commencer dès l’été 2006 pour une ouverture programmée un an plus tard. La société d’économie mixte devrait se créer le 30 juin et un cabinet d’avocats d’affaires devrait faire l’appel d’offres pour la création du bail emphytéotique administratif dès juillet prochain. L’outil industriel sera dimensionné pour traiter 5 à 6000 tonnes multiespèces (bovins, porcs, veaux, agneaux, grands gibiers et même autruche) à destination des filières courtes de qualité. Il pourra être modulable et s’adapter au doublement de la capacité. L’étude conduite par le cabinet Alain Hespel Consultants, en collaboration avec le bureau d’études Pingat, a permis de disposer des éléments techniques et économiques de faisabilité.
6,3 M Eur investis
Le montant de l’investissement est estimé à 6,3 M Eur. Le nouvel abattoir devrait réemployer les 25 salariés travaillant dans l’ancienne structure. Sa gestion devrait être confiée à une société d’économie mixte composée de 18 membres et réunissant notamment Conseil Régional, Conseil Général du Pas-de-Calais, communauté de communes de Fruges ainsi que des opérateurs privés (bouchers, chevilleurs, et groupements d’éleveurs...). Seuls, les bouchers du Pas-de-Calais représentés par Alain Duplat se sont engagés à ce jour.
Tout récemment, J.J. Hilmoine a déclaré qu’il pouvait rentabiliser son projet d’abattoir -dont le seuil de rentabilité paraît un peu faible- avec les ressources supplémentaires générées par la ferme éolienne de Fruges. Les 70 éoliennes prévues initialement pourraient rapporter 2 M EUR de taxe professionnelle chaque année à la communauté de communes et permettre le lancement de ce projet durant cinq ans. Mais les ambitions du projet éolien initial ont été divisées par deux...ce qui contrarie singulièrement lesambitions des élus ruraux de Fruges.