Fromages : le Saint-Nectaire récompense sa filière
Chaque année, le Syndicat du Saint-Nectaire organise un concours pour récompenser les meilleures productions de la filière, en catégorie affineurs, fermiers et laitiers. L’épreuve a eu lieu dans le cadre de la foire de Condat-en-Féniers (Cantal) qui a accueilli près de 5000 visiteurs le 11 août dernier. Le concours était présidé par Régis Marcon, dont le restaurant Régis et Jacques Marcon à Saint Bonnet le Froid (43) est trois étoiles depuis 2005 et trois toques (19/20) au Gault et Millau.
Près d’une centaine de fromages ont été présentés aux différents jurys composés d’experts professionnels, de confréries, de restaurateurs et de consommateurs. Dans la catégorie fermier, Yves Rigaud a obtenu le premier prix, la SCEA le Rimat et le GAEC du Lac Pavin les deuxième et troisième prix. Les Fromageries Occitanes ont remporté le premier prix du concours affineurs et la société Wälchli l’a emporté dans la catégorie laitier.
Quel rôle dans la réorganisation des AOC ?
Mais ce concours est aussi intervenu à un moment clé, celui de la réforme des contrôles et de l’Inao. Si les choix ne sont pas arrêtés définitivement, la réflexion est en marche : « Nous n’en sommes qu’aux hypothèses, constate Patrick Chassard, président du Syndicat. Nous avons une réflexion commune à tous les fromages d’Auvergne et même avec des voisins tels Laguiole et Rocamadour. A l’heure actuelle, il est fort probable que l’on s’oriente vers un organisme agréé plutôt qu’un organisme certificateur. D’abord pour préserver le lien avec le terroir qui ne s’accommode pas des seuls aspects normatifs ou d’analyses ; et aussi pour des raisons de coûts. »
Quant à la réorganisation de l’Inao et à la place du Comité des produits laitiers (CNPL) dans le nouveau comité réunissant les produits agro-alimentaires, laitiers et forestiers, Patrick Chassard paraît très optimiste. Selon lui, l’essentiel réside dans la nécessaire union entre les différents acteurs des filières d’origine. « Nous ne pourrons pas nous permettre d’avoir d’avis divergents. L’union va renforcer la nécessaire cohésion entre la FNAOC et l’ANAOF (deux fédérations de fromages AOC, Ndlr ) au sein du Conseil National des Appellations d'Origine Laitières (CNAOL) et en démontrer l’importance. »