Fromages AOC : le Mont d’Or sort de son sommeil
Avec une production régulièrement en hausse, le Mont d'Or est passé de 555 tonnes en 1985 à 4 330 tonnes sur la période 2006-2007, transformées par onze ateliers répartis sur la zone géographique de l'appellation qui regroupe une partie du département du Doubs. La progression 2007 par rapport à 2006 est de 5,7 %. « En plus de la particularité de ce fromage de n'être vendu que du 10 septembre au 10 mai, cette année 2006 est aussi l'occasion de sortir un nouveau logo relooké et dans quelque temps, l'ustensile indispensable pour couper le fromage : une cuillère spécifique qui devrait voir le jour d'ici à trois mois, réalisée par les étudiants du lycée Jacques Duhamel de Dôle », déclare Claude Philippe, président de l'ODG.
Consommable chaud (boîte chaude enveloppée d'aluminium) ou froid en plateau, ce superbe fromage à la croûte vallonnée est véritablement spécifique et joue les atouts de sa région d'origine. Sa boîte, entièrement en épicéa en épicéa et sa « sangle » également en épicéa lui confèrent un goût spécifique, très apprécié par le consommateur. L'homme qui produit la sangle qui entoure le fromage s’appelle le ... sanglier !
Profession rude, soumise à des aléas climatiques pouvant descendre jusqu'à -30 °C, le sanglier va dans la forêt et se procure la fameuse sangle en enlevant délicatement l'écorce des arbres abattus, puis en prélevant la partie placée entre l'écorce et le bois. Malheureusement, il existe de moins en moins d'artisans capables de réaliser ce produit et les sangliers qui subsistent sont confrontés à des coûts de fabrication drastiques imposés par certains transformateurs. Le Mont d'Or, appelé aussi Vacherin du Haut Doubs est présenté en trois formats : 480 à 600 g pour l'individuel, 700 à 800 grammes pour le moyen format et plus d'1,5 kg pour la présentation en coupe. Un drame malgré tout pour ce fromage : les copies qui profitent de son absence de six mois dans les rayons et qui trompent le consommateur.