Formation inédite à l'élevage porcin
Le centre de formation agricole de Saint-Ségal (Finistère) libérera dans les prochaines semaines les tout premiers effectifs de son brevet professionnel agricole en production porcine destiné à former de futurs salariés. Un nouveau référentiel du ministère de l’Agriculture qui attire beaucoup de non-agricoles. Particularité du dispositif : le versement aux élèves d’une allocation pendant toute la durée de la formation (20 semaines dont 8 en élevage), par les Assedic ou le conseil régional de Bretagne, qui inaugurent ici un partenariat unique en France dans le but de développer l’offre d’emplois dans un secteur demandeur de salariés.
« Nous travaillons depuis plusieurs années en direction de métiers en tension, explique Christian Petit, chargé de mission aux Assedic de Bretagne. L’année dernière, nous avons financé la formation de 1 300 personnes (7 M Eur). Résultat, un taux de placement professionnel de 86 % ». Ce dispositif spécifique a été mis en place en 2005. A l’époque, les cinq principaux groupements de producteurs du Finistère avaient fait part de leur besoin croissant en salariés d’élevages, soit une soixantaine de salariés supplémentaires par an. La commission paritaire régionale de l’emploi s’était saisie de la demande pour développer une offre de formation adaptée. La promotion de cette nouvelle formation a été faite largement, par l’association emploi formation en particulier mais aussi l’ANPE.
En avril dernier, six femmes et un homme âgés de 24 à 54 ans sont entrés au lycée agricole de Saint-Ségal. De niveau CAP à DUT, ils ont eu un parcours professionnel difficile qui ne les satisfaisait plus. En production porcine, disent les promoteurs de la formation, ils ont l’assurance de trouver rapidement un travail, tout du moins un stage grâce à l’entregent des cinq groupements partenaires de l’opération.
« Nous avons un besoin important en salariés, et le vivier agricole ne suffit plus,explique Michel Adam, président de l’Association départementale de promotion sociale qui gère le centre de formation. Nous devons aller les chercher hors du milieu agricole, avec la concurrence d’autres secteurs d’activités ». La seconde promotion du BPA a commencé ses cours en septembre, avec 16 élèves.