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FNP : des propositions pour organiser le marché

La Fédération nationale porcine a fait part, mercredi, pendant le Space de son souhait de voir la France mettre en place des mécanismes de marché qui constitueraient des garde-fous pour une filière sans organisation commune demarché. Au premier rang d'entre eux figure une assurance-revenu. Mais, « il n'y a rien sur la gestion des risques en porc dans le projet de loi d'orientation agricole dont l'Assemblée débattra à partir du début octobre », a regretté le président de la FNP, Jean-Michel Serres. Pour éviter les à-coups économiques en matière de prix, la FNP demande au gouvernement la possibilité d'inventer un système cofinancé entre les professionnels et l'État qui compenserait les baisses de revenus en période de crise. Jean-Michel Serres a précisé que les Canadiens ont mis en place ce système, sans que l'OMC y trouve à redire. Selon lui, les Espagnols seraient assez avancés sur le sujet. Les moyens financiers existent, a-t-il précisé. Au titre de la modulation de la PAC, les États membres ont reçu de l'Europe l'équivalent de 1 % cette année à affecter à des actions nationales dans un cadre fixé par Bruxelles. Selon un calcul de M. Serres, la France aurait perçu « 90 à 100 millions d'euros qui pourraient servir à la gestion des risques ».

La FNP a également évoqué la faible capacité d'investissements des éleveurs dont la trésorerie a été laminée par plusieurs années de crise. « La capacité interne des éleveurs (réserve d'investissements NDLR) était de 10 centimes par kilo de porc produit sur la période 1989-1993, elle est tombée à 0,006 centime entre 1999 et 2003 », a précisé Jeff Trébaol, vice-président du syndicat porcin.

Le syndicat réclame à nouveau de modifier les seuils permettant aux éleveurs de toucher les dotations pour investissements et dotation pour aléas. La FNP souhaite que la dotation pour aléa prenne en compte le risque économique, et se déclenche si des cours bas se maintiennent dans la durée. Pour le reste, la FNP a balayé différents dossiers, fustigeant la norme phosphore que l'État en Bretagne veut mettre en œuvre, appelant à une simplification de l'instruction des dossiers d'installations classées et souhaitant qu'éleveurs et abatteurs mettent fin à leurs « vives tensions » autour du prix.

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