Flodor : Unichips veut continuer à Péronne
L’Italien Unichips, propriétaire de l’usine de Péronne (dans la Somme) et de la marque Flodor, a affirmé mercredi 8 décembre, dans un communiqué de presse, qu’il souhaitait « poursuivre son activité en Picardie», en présentant un plan de continuation. Cette annonce fait suite à la mise en redressement judiciaire de Péronne industrie, déclarée le 1er octobre dernier par le tribunal de Commerce d’Amiens. L’opération de la dernière chance est menée par Alain Gillet, le nouveau directeur de l’usine, nommé après la démission d’Alain Binet en septembre dernier, lui-même successeur du « patron-déménageur»Vilmo Madéri. « Les coûts d’exploitation actuels du site de Péronne sont incompatibles avec la situation du marché, dominé par la grande distribution. Le groupe Unichips propose d’adapter son outil de production français de chips et de croûtons, sur le modèle de ses autres sites de production européens, comme celui de Novara, performant et compétitif depuis plus de 20 ans», informe la direction dans le communiqué. Pour maintenir l’activité à Péronne, le groupe évoque la possibilité d’y produire de nouveaux produits. Le plan de continuation devrait être présenté par l’administrateur judiciaire au comité d’entreprise, quelques jours avant Noël. Les salariés (au nombre de 185) croient qu’aucun cadeau ne leur sera fait et craignent un plan social d’envergure.
Le CE a adopté le 30 novembre dernier une résolution demandant d’urgence au TGC de lui « fournir des explications sur le dysfonctionnement de l’entreprise et en particulier des organes de direction en place». Le CE s’alarme notamment qu’aucune information ne lui ait été communiquée sur la situation économique et financière de l’entreprise sur les périodes les plus récentes (depuis 2001). Aujourd’hui l’usine a retrouvé temporairement de l’activité. « Les deux chaînes vont marcher jusqu’à la fin du mois car une usine italienne ferme pendant 15 jours pendant les fêtes, on a récupéré des volumes», indique un membre du CE. Mais les ruptures de matières premières sont fréquentes. Il faut dire qu’il y a de cela à peine deux mois, des producteurs n’avaient toujours pas été rémunérés pour la campagne 2003-2004. Le CE n’a plus confiance en Unichips.