Aller au contenu principal

Fleury Michon est à l'affût d’opportunités de rachats

Le groupe veut faire partie des quelques centaines de marques encore présentes en 2010. Il maintient sa croissance, mais ses marges s'altèrent.

« Nous sommes très à l'affût d'une croissance externe », a déclaré hier à la presse le président du conseil de surveillance de Fleury Michon. Yves Gonnord s'est dit convaincu que des opportunités se présenteront. « Les conditions sont de pourvoir renforcer notre leadership sur des piliers stratégiques et de permettre un retour sur investissement», a-t-il précisé. Son souhait est de faire de Fleury Michon une des 500 à 600 grandes marques alimentaires qui resteront présentes en 2010 (il y en a environ 3 000 aujourd'hui). Le spécialiste de la charcuterie en LS et des produits traiteurs peut compter sur une importante capacité d'autofinancement. Celle-ci atteint un niveau record de 41 millions d'euros sur l'exercice 2005, soit une hausse de 15 %.

Mais, le groupe vendéen doit composer avec un environnement dégradé. Un marché alimentaire en déflation (-2,3 % l'an dernier), des consommateurs qui préfèrent les loisirs plutôt que la nourriture, une guerre des prix entre GMS et hard discounters, une crise alimentaire liée à la grippe aviaire : 2005 a été difficile. Fleury Michon a dégagé sur l'exercice un résultat opérationnel courant de 22,3 millions d'euros, en baisse de 8,5 %. Son résultat net a reculé de 5,3 % à 14,2 millions. Jamais depuis son entrée en Bourse, il n'avait connu un tel fléchissement. Le groupe a pourtant tiré son épingle du jeu. Avec un chiffre d'affaires de 424 millions d'euros, la croissance est maintenue à 6 %.

Rentabilité dégradée

Un scénario comparable est envisagé cette année. Fleury Michon table sur une activité soutenue (+4,6 %) et une rentabilité dégradée, avec un résultat net en baisse de 19,8 %. Comme en 2005, le repli est attribué à la déflation, au contexte de baisse des prix de vente aux consommateurs accentué par la loi Dutreil et la guerre des prix entre distributeurs. L'arrêt des allègements de charges sociales, liés à la loi Robien, a de surcroît eu un impact de 6,5 millions d'euros. Ces facteurs se conjuguent à l’augmentation des coûts des matières premières et de l'énergie.

« Nous faisons le choix de participer à l'effort de prix des GMS, d'accélérer le développement des relais de croissance », a souligné Régis Lebrun, président du directoire.

Le groupe n'entend pas sacrifier sa politique d'investissements. Cependant, les budgets 2006 sont réduits à 8 millions d'euros pour la pub (9,9 millions en 2005) et à 24 millions d'euros (29 M en 2005) pour l'outil industriel. Un programme qui inclut la construction d'une usine à Cambrai (Nord), dédiée notamment aux produits pour le catering aérien. La diversification dans la restauration hors domicile commence ainsi à prendre tournure. Cette activité a généré l'an dernier 15 millions d'euros de chiffre d'affaires additionnel, en incluant l'apport des plateaux-repas Fauchon. Les établissements Graine d'Appétit connaissent des difficultés logistiques, mais devraient bénéficier d'un rapprochement avec la société Solution repas automatique, en partenariat avec Accor.

A l'étranger, le joint venture avec l'italien Beretta connaît un bon développement, avec 35 % de hausse des ventes. Il est ainsi parvenu à l'équilibre. L'idée est de le dupliquer en Espagne, où les premiers tests avec Martinez Loriente sont qualifiés d'encourageants. Aux Etats-Unis, un accord a été conclu sous forme de contrat de cession de technologie. Des plats cuisinés vont être lancés en octobre, après l'achèvement des travaux de construction d'une usine.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Les prix des œufs arrêtent leur progression en Europe avant les fêtes

L’évolution des prix des œufs français, au 12 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio