F&L : les dommages collatéraux de la crise de la salade
La crise qui secoue la filière salade française bouscule aussi les familles de la profession. Ainsi, lors de l’assemblée générale de l’association des expéditeurs de fruits et légumes (Aneefel) vendredi 1er février, le président de l’interprofession (Interfel) Gilles Vignaud s’est montré particulièrement virulent sur un sujet, qui selon lui, serait à même de remettre en cause la dynamique de dialogue mis en place depuis un peu plus d’un an. « Je ne suis pas sûr de pouvoir continuer à travailler dans les conditions actuelles où le conjoncturel mène la danse, a-t-il dit à l’assistance des expéditeurs et exportateurs de fruits et légumes. Lorsque je suis arrivé à la présidence d’Interfel, je pensais que le travail devait se faire avec les huit familles de la filière. Depuis un an, ce dialogue indispensable existait ; aujourd’hui, il n’est plus là. Avec les perturbateurs permanents du dialogue interprofessionnel, rien n’est plus garanti à présent. Je suis déterminé à continuer, mais j’ai aussi mes limites ». Sur un plan plus large, cette « sortie » a permis au président d’Interfel de lancer un message clair sur l’évolution de la filière. Pour lui, la crise « structurelle» de la profession doit amener chaque membre de l’interprofession à se questionner sur l’adéquation de l’offre française (en maturité, en technique marchandes…) avec la demande de la consommation. Il a aussi plaidé pour une interprofession « longue », ne négligeant aucune famille, car « sinon, ce serait pour les producteurs, une condamnation sans appel » face au challenge lancé par la grande distribution aujourd’hui.