F&L : le coefficient multiplicateur en place
Le décret rendant applicable la mise en place d'un coefficient multiplicateur pour les fruits et légumes est paru au journal officiel le 9 juillet. « Le principe est l'instauration d'un coefficient multiplicateur maximal entre le prix d'achat et le prix de vente des fruits et légumes périssables en cas de situation de crise avérée», indique le ministère de l'Agriculture dans un communiqué. Cette mesure, introduite dans la loi relative au développement des territoires ruraux et qui s'est faite attendre quelques mois, complète l'ensemble du dispositif opérationnel permettant de mieux anticiper et gérer les crises conjoncturelles. Sa mise en œuvre ne sera déclenchée « qu'en dernier ressort» si les résultats des mesures d'anticipation de crise ne s'avèrent pas effectifs, précise toutefois le ministère qui rappelle les étapes du dispositif.
Depuis le 25 mai, le service des nouvelles des marchés (SNM) publie les indicateurs quotidiens de l'état du marché. Un constat d'alerte est émis dès que l'indicateur devient inférieur de 25% à la moyenne des cinq dernières années. A ce moment-là une cellule d'alerte constituée des professionnels de la filière concernée et de l'Oniflhor se réunit pour faire le point sur la situation générale du marché.
Elle peut prendre la décision, pour relancer la consommation, d'intensifier les « kits» de promotion et d'animations définis dans le plan d'action global de promotion des fruits d'été. Pour la cerise, en crise conjoncturelle du 10 au 14 juin, ce dispositif a été activé et « ces actions ont permis de déboucher très rapidement sur une amélioration notable de la conjoncture», affirme le ministère.
L'abricot concerné ?
A l'avenir, si ce type de mesure se révèle insuffisant, un arrêté spécifique pour le produit concerné, mettant en place le coefficient multiplicateur pourra être soumis aux organisations professionnelles agricoles. Le taux, au moins égal à 1, « se fondera sur des réalités économiques observées, produit par produit, hors «période de crise»». L'abricot, déjà en crise de la mi-juin à début juillet, pourrait être le premier produit concerné. « Néanmoins, contrairement au cas de la cerise, le constat doit être modulé dans la mesure où l'écoulement se fait pour l'instant de manière suffisante», note le ministère qui annonce des animations pour le week-end prochain.