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F&L : l’Aneefel veut développer les réseaux

Vendredi, l'association nationale des expéditeurs-exportateurs de fruits et légumes (Aneefel) a tenu son assemblée générale à Paris. Son président, Luc Métral, élu en septembre 2004, revient pour Les Marchés sur les grands thèmes de la journée.

Les Marchés : Depuis quatre ans, vous organisiez une convention avec les grossistes, pourquoi revenir en solitaire cette année pour votre assemblée générale ?

Luc Métral : Les métiers évoluent... On a souhaité se ressourcer entre nous pour étudier les problèmes de fond qui se posent à l'organisation de première mise en marché. C'est le fait aussi du changement de présidence, j'ai une approche plus «amont» que mon prédécesseur. Nous sommes très dépendants de la production, et nous avons besoin de parfaire nos relations avec elle.

Les Marchés : L'un des thèmes de votre assemblée générale est le passage d'une logique individualiste à une logique de réseau. Quelle stratégie se dessine aujourd'hui ?

Luc Métral : Pour l'instant, nous en sommes à des prémices de réflexion. Au niveau de l'association, nous réfléchissons à créer des réseaux d'expéditeurs-exportateurs dans les bassins par rapport à une approche client. C'est dans l'air du temps, les grossistes ont déjà avancé dans ce sens-là. Le moment est venu pour nous. Nous souhaitons mettre à plat les relations clients pour mieux travailler en accord avec les autres. C'est surtout vrai à l'export. Pour l'instant travailler en réseau ne se fait pas trop, les entreprises s'aident parfois, mais ponctuellement pour des dépannages.

Les Marchés : L'interprofession se remet en place, vous souhaitiez l'an dernier vous rapprocher du collège production. Où est votre place à Interfel ? Pensez-vous que comme l'a annoncé récemment son président Gilles Vignaud, la priorité de l'interprofession doit être la première mise en marché ?

Luc Métral : Nous avions initié cette réflexion du passage de 2 collèges (production, commerce) à 3 collèges (production, mise en marché, commerce), il y a un an.

Actuellement dans celui du commerce, nous préférerions être dans un collège «mise en marché» avec les coop et les organisations de producteurs. Nous avons constaté que le système production/commerce ne fonctionne pas. Il faut calmer le jeu en mettant en avant la mise en marché, pour plus de fluidité et moins de frictions. A l'Aneefel nous sommes le maillon incontournable au milieu de cette filière (on l'a un peu trop oublié). Il faut reconfigurer l'interprofession.

On se rend compte que même si certaines sont très dynamiques, les entreprises de premières mises en marché ne s'en sortent plus, face à l'importation aux prix très agressifs. Nous devons tous nous associer au sein d'Interfel ou des bassins. A travers des sections de mise en marché par produits, il faut élaborer des stratégies pour être crédibles vis-à-vis des trois familles du commerce. Cela nous permettrait d'avoir une vision sur le volume, la qualité, la différenciation de nos produits vis-à-vis de l'import, et de mettre en place une signalétique France. Les familles du commerce ont conscience que tant que ce sera l'anarchie dans la première mise en marché, elles se feront concurrence entre elles. Si nous avons une politique française, ce sera plus clair pour elles. Il y a trop de disparités. Il faut arriver à assurer les clients qu'ils paient le prix du marché.

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