F&L : la Sica Saint-Pol tente d’enrayer la chute des cours
Un chiffre d’affaires en net recul à 216 millions d’euros (240 en 2009 dont 20 % en horticulture), des productions sur le reculoir (290 000 t) : pour la Sica Saint-Pol (Saint-Pol de Léon, Finistère), première organisation française de producteurs de légumes de plein champ, la campagne 2009 a été difficile. Rien n’a été épargné aux 1200 exploitations qui cultivent plus de 25 légumes sur 20 000 ha (+ 150 ha de serres) : surproduction, consommation en berne, exportation en panne, cours en chute. Pour résister à ces fortes variations, la Sica s’active sur plusieurs dossiers. D’abord celui de la gamme. Cette année, la Sica testera du melon de type charentais sur ses terres nord-finistériennes. « Il s’agit d’un test chez un producteur », prévient la Sica. Mais l’anecdote du melon breton vaut, à elle seule d’être citée. Il y aura également du radis et l’élargissement de la gamme des légumes anciens. Ensuite, la rationalisation logistique. La Sica a annoncé qu’elle remplacera d’ici à trois ans, 8 stations par 2 outils de conditionnement ultra-moderne pour massifier les flux et réduire les coûts. Enfin la structuration de l’offre. La Sica discute avec ses homologues européens pour organiser la vente européenne sur les marchés au cadran, de sorte que les acheteurs des grandes enseignes ne puissent pas jouer la baisse.