F&L : Interfel favorise la première mise en marché
«Nous allons repositionner Interfel sur un plan économique, et donner la priorité à la première mise en marché ». C’est, en substance, le message qu’a voulu transmettre Gilles Vignaud, président d’Interfel, lors d’un point presse consacré à la nouvelle organisation de cette interprofession le jeudi 16 novembre. Suite à l’assemblée générale en avril et à l’arrivée d’Alain Berger comme directeur au mois d’août, l’interprofession des fruits et légumes frais a en effet opté pour une profonde remise en question.
L’économie de la filière sera désormais au centre des préoccupations et une partie des 65 employés administratifs de l’organisme sera « redéployée » vers des activités de veille et d’analyse. Avec l’accord des huit présidents représentants la filière, Interfel recentre d’autre part ses activités autour de la première mise en marché, avec pour objectif de mieux organiser la production et de structurer l’offre. Désormais, sur les questions relatives à la mise en marché, toute abstention lors d’une AG sera comptabilisée comme un vote positif. De l’aveu même du président Vignaud, il s’agit d’empêcher que l’aval n’entrave les décisions.
Les deux collèges production /distribution sont repensés puisque l’expédition est désormais rattachée à l’amont (production), donnant à ce groupe un poids supérieur. Pour les décisions plus transversales, la règle de l’unanimité reste cependant d’actualité. Concernant la communication, Interfel entend œuvrer à une meilleure coordination entre la promotion cofinancée par l’Europe dans un but de santé publique et les actions spécifiques par « produit ». Avec un budget de 12 à 13 M EUR, l’interprofession dispose toutefois de moyens limités pour communiquer et l’office national Viniflhor - 30 M EUR consacrés au secteur dont 10% pour la communication - semble sur ce point mieux armé.
Les dirigeants ont enfin décidé d’agir pour que des mesures préférentielles soient consacrées aux produits français. Cette politique devrait passer par des actions de promotion et une identification plus claire dans les étals. Pour Philippe Bauwin, vice-président d’Interfel, cela n’est pas incompatible avec la perception de subventions européennes.