F&L : Francep appuie sur le champignon
Francep, filiale depuis 2003 du groupe Gelpass, spécialiste du champignon et des « produits sauvages» surgelés a programmé 3 M e d’investissements dans une nouvelle unité de production implantée sur son site briviste en Corrèze. Cette extension, qui consistera en la construction d’un nouveau bâtiment de 2500 m2 sur un terrain de 2 ha, apportera à l’entreprise les moyens de son développement.
Créée en 1996 par deux associés ingénieurs de l’agro alimentaire, Francep aura connu une croissance record, grâce à ses process d’utilisation de l’azote liquide, qui lui ont permis de gonfler notablement son chiffre d’affaires (5,5 M€ prévus en 2005) et d’intéresser Bonduelle, le spécialiste nordiste du surgelé. Un quart de ses productions, qui consistent en champignons, truffes, châtaignes, asperges, cuisses de grenouilles, sont présentes pour un quart du chiffre sur les marchés étrangers. Le nouvel outil, qui réside en une salle de conditionnement et une ligne de machines haut de gamme venues du fabricant Filpac, servira à poursuivre la croissance et à conquérir de nouveaux marchés.
« Nous porterons nos efforts vers l’Asie ou l’Europe confirme Jean-Louis Basse, gérant et co-fondateur, mais nous souhaitons également nous imposer sur le secteur français de la grande distribution. Ces installations nous apporterons une qualité proche du zéro défaut, avec la maîtrise totale de la fabrication, de la matière première à sa sortie en pack, étiquetée, et prête à être commercialisé. Mais aussi, elles vont nous aider à atteindre le millier de tonnes que nous espérons dès 2006 (contre 800 cette année) tout en accélérant nos cadences. »Francep compte également sortir grâce à cette installation de nouvelles lignes de produits. Hormis les légumes et champignons surgelés, la société travaille à la conception de plats ou accommodements prêts à l’emploi. Pour l’occasion, une dizaine de salariés supplémentaires devraient être embauchés avant la fin de l’année, venant renforcer les dix huit présents actuellement.
Diversifier ses approvisionnements
« Notre développement nous a obligé à nous tourner vers des fournisseurs extra régionaux, précise le dirigeant, car la Corrèze, terroir qui nous alimentait dans nos débuts, ne pourrait fournir suffisamment de champignons, cèpes ou girolles, pour répondre à une demande croissante. Nous allons donc les chercher vers l’Europe de l’Est et autres producteurs, mais les truffes quant à elles arrivent bien de notre Périgord. En fait, poursuit Jean-Louis Basse, nous devons beaucoup pour notre succès à notre procédé exclusif (CBTL) de surgélation,mis au point avec des laboratoires d’Etat, et l’aide de l’Anvar, qui conserve à – 130°. Cette technique autorise des conservations optimales, sans perte de qualité, sans dépréciation du goût, pour des denrées parfois très fragiles. Elle nous permet également de faire la différence avec nos concurrents, et de surnager dans un climat économique difficile. »
L’usine de Brive, qui sera pleinement opérationnelle d’ici à la fin de l’année, devrait donc devenir le fer de lance de la politique d’expansion du conservateur corrézien.